C’EST À MELUN, sous l’impulsion du pharmacien Albert Salmon, que s’esquisse un des futurs grands acteurs de l’industrie pharmaceutique française. Nous sommes en 1905 et l’entrepreneur n’est alors mu que par deux ambitions, majeures au demeurant : l’exploitation des spécialités pharmaceutiques et le développement de la collaboration entre confrères. Totalement investi dans son projet, il interpelle la profession par ces quelques mots : « Monsieur et Honoré confrère, je viens vous proposer une affaire susceptible de vous intéresser parce que vous êtes un jeune et que ma proposition ne peut intéresser que les jeunes qui comprennent que l’avenir leur appartient s’ils se remuent… » Quelque 750 pharmaciens répondront à l’appel quand, deux ans plus tard, le 17 novembre 1907, la Coopération pharmaceutique française est créée. Ses objectifs sont aussi précis que variés. Donner à ses membres des produits irréprochables sous cachet d’origine et aux meilleures conditions, un défi que l’achat à la source et la production en grandes quantités permettent de relever. Le remplacement des produits conditionnés par des « socialités », véritables spécialités de valeur thérapeutique incontestable, de préparation rigoureuse et de présentation soignée. La mise à disposition de ces socialités aux coopérateurs afin qu’ils puissent satisfaire aux besoins toujours plus grands et plus exigeants de la clientèle. Comme ses missions, la vocation de la jeune coopération est fidèle à l’esprit de son fondateur. Appliquer à la pharmacie le principe coopératif. Créer entre pharmaciens inconnus une solidarité morale et une aide, toutes deux basées sur une communauté d’intérêt. Étudier tout ce qui est possible d’améliorer le sort de la pharmacie, en général, et de ses membres en particulier.
Un nom dans l’histoire.
Ces principes vont tout de suite donner lieu à l’élaboration et à la mise sur le marché de références historiques : Oxyboldine, Arnican… Parmi elles, le nom de Salva se distingue comme une des toutes premières marques lancées par Cooper. Contraction de deux patronymes intimement liés à la naissance du laboratoire – celui de son fondateur, Albert Salmon, et le nom d’un de ses proches collaborateurs, M. Vajou – Salva va signer plusieurs produits, pour rapidement désigner une gamme entière. Des accessoires de soin la composent, mais ce sont ses dispositifs orthopédiques qui vont faire sa renommée. Des orthèses tout à la fois techniques, confortables et faciles d’utilisation. Les premières productions de la gamme sont des ceintures lombaires et des corsets vertébraux réalisés sur mesure. L’atelier de coupe et de confection de Melun comptera jusqu’à 60 personnes dans les années 1990, pour une moyenne de 150 commandes par jour. Mais c’est un mode de confection auquel la marque ne va pas s’arrêter. Salva est en effet une des premières à démocratiser la ceinture lombaire de série, permettant ainsi au plus grand nombre de bénéficier d’un dispositif médical de qualité au meilleur prix. Dès lors, l’offre en produits de série va s’étoffer, accueillant des colliers cervicaux, des orthèses de cheville, des orthèses de genoux et d’autres destinées aux membres supérieurs. Toutes constituent des dispositifs médicaux de classe 1, la plupart remboursables sur prescription, répondant aux exigences techniques requises par leur statut. La stratégie de la marque repose sur trois piliers : l’innovation, la facilité de gestion pour le pharmacien et la compétitivité des prix. Cette stratégie fait aujourd’hui de Salva un des acteurs majeurs de l’orthopédie, une pharmacie française sur trois référençant la marque. L’ensemble de la gamme a été actualisé au cours des trois dernières années, intégrant les dernières innovations textiles (régulation de la température, évacuation de la transpiration, effet seconde peau…). Un enjeu de taille pour une marque soucieuse du confort du patient, gage d’observance et d’efficacité du traitement orthopédique. De nouveaux modèles ont ainsi été développés grâce à la collaboration des ingénieurs textiles de l’équipe Salva et de spécialistes de l’orthopédie : ceinture lombaire Progress en 2010, ceinture lombaire Action Duo, ceinture abdominale, chevillères, genouillères et orthèses de pouce en 2011, ceinture lombaire Stylactive, ceinture lombaire Forte et orthèse poignet/main en 2012.
Technique.
Autres prouesses techniques, le caractère ambidextre et la taille adaptable sont des facilités qui s’appliquent à la majeure partie de la gamme. Le principe de taille adaptable, que Salva a été l’une des premières à mettre au point, permet à un seul modèle d’orthèse de couvrir plusieurs tailles – généralement trois, le rendant ainsi adaptable à différents profils anatomiques. Dotée d’une élasticité sur toute sa longueur, la ceinture lombaire Salva, par exemple, va pouvoir s’ajuster à différents tours de taille, mais aussi s’adapter aux formes de chacune. L’appareillage du patient s’en trouve facilité et le pharmacien peut soulager rapidement ses clients tout en ayant un stock limité.
Toutes ces caractéristiques ont porté Salva en troisième position des marques de ceintures lombaires en France. Récemment, la gamme a accueilli un nouveau modèle d’orthèse d’immobilisation ambidextre poignet-main, répondant à plusieurs indications : en cas d’entorse bénigne du poignet, il favorise la diminution de la douleur et la cicatrisation des ligaments ; il limite la pression interne du canal carpien en cas de syndrome du canal carpien ; il est aussi voué à soulager les épisodes douloureux liés aux inflammations (tendinite, arthrite, polyarthrite rhumatoïde) et à l’arthrose. Enfin, il dispose de pelotes anatomiques recouvertes d’Outlast, un tissu thermorégulateur, pour une bonne immobilisation des articulations et un confort de port renforcé. Cette innovation vient compléter une offre désormais composée de quatre ceintures de soutien lombaires (Action Duo, Progress, Stylactive, Forte), d’une ceinture abdominale, de trois orthèses de soutien cervical (Colliers C1, C2, C3), d’une gamme de genouillères et de chevillères et d’une orthèse stabilisatrice de la cheville (Salvacast) située actuellement en première position du marché.
Au sein du laboratoire, la gamme orthopédie s’inscrit aux côtés de spécialités de renom (Mag 2, Vitascorbol, Dakin, Pouxit, Insect Écran…), de produits conditionnés, d’accessoires, mais aussi d’une gamme de préparatoire, leader dans son domaine.
Le rachat de la société par le groupe Caravelle, en 2000, a porté le chiffre d’affaires de Cooper à plus de 180 millions d’euros, sous l’impulsion de son fondateur, Pierre-André Martel, qui s’est attaché au développement de Cooper dans le respect de ses missions initiales vis-à-vis des pharmaciens.
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