L’INAUGURATION du nouveau site industriel de Biocodex, à Beauvais, a permis à Jean-Marie Lefevre, P-DG du laboratoire, de rappeler qu’une PME française familiale peut réussir à l’international, qui plus est en relocalisant ses activités industrielles. Une bouffée d’optimisme dans un climat difficile qui n’épargne pas l’industrie du médicament.
Le nouveau site de Beauvais qui a nécessité 30 millions d’euros d’investissement gère plus de 500 références, en maîtrisant la qualité et la conformité de ses produits par rapport aux normes internationales. Biocodex qui a quadruplé son chiffre d’affaires en plus de dix ans doit, en grande partie, ce succès à une forte dynamique internationale. Cette évolution n’a pas conduit les responsables du laboratoire à oublier leurs racines. Au contraire, ils ont pu rapatrier la production de produits finis du Brésil, de l’Inde et de la Corée. Entre 2006 et 2012, le nombre d’employés de l’usine est passé de 150 à 205, des créations de postes qui ont essentiellement bénéficié au bassin d’emploi du Beauvaisis. De plus, il s’agit d’emplois qualifiés avec une stratégie affirmée de formation et promotion internes.
Éclectisme.
Le succès de Biocodex s’explique par la richesse d’un portefeuille produits caractérisé par son éclectisme étonnant pour un laboratoire de cette taille. À côté de médicaments d’utilisation courante, comme Otipax, Acupan, figure Diacomit qui permet de traiter les épilepsies myocloniques sévères du nourrisson. On signalera aussi la place spéciale d’Ultra-Levure, molécule emblématique qui, d’un rôle de médication d’usage courant, a acquis une dimension particulière dans la recherche sur les probiotiques.
Diversification du portefeuille et à l’international : telles sont les recettes des responsables de Biocodex qui cherchent à s’adapter dans un univers de plus en plus hostile.
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