La classe pharmacologique
Le tralokinumab est un anticorps monoclonal de type IgG4 entièrement humanisé ciblant spécifiquement l’interleukine 13 ; une cytokine dont la surexpression est observée au cours de la dermatite atopique.
Les principales caractéristiques du produit
Adtralza se présente sous la forme de d’une solution injectable pour la voie sous-cutanée en seringue préremplie à usage unique dosée à 150 mg. Ce médicament est indiqué dans le traitement de la dermatite atopique modérée à sévère de l’adulte qui nécessite un traitement systémique, en cas d’échec, d’intolérance ou de contre-indication à la ciclosporine.
La posologie comprend l’injection d’une dose initiale de 600 mg suivie d’injections de 300 mg toutes les 2 semaines. Il est possible d’envisager chez les patients ayant obtenu une peau blanchie ou quasi blanchie après 16 semaines de traitement d’espacer les injections de 4 semaines.
Important : la première injection sous-cutanée doit être réalisée dans une structure de soins adaptée. Adtralza peut être associé aux dermocorticoïdes, ainsi qu’aux inhibiteurs de la calcineurine topiques
Ce produit est soumis à prescription hospitalière annuelle, le renouvellement pouvant être assuré par les dermatologues de ville.
Le produit dans sa classe thérapeutique
La dermatite atopique est une pathologie fréquente qui affecterait environ 2,5 millions de Français : 20 % des enfants et 10 % des adultes. En termes de fréquence, c’est la 2e affection cutanée, après l’acné et avant le psoriasis.
La base du traitement est représentée par l’application pluriquotidienne d’un émollient/hydratant, type Dexeril. Les dermocorticoïdes (de différentes classes) sont aussi classiquement utilisés. En fonction de l’évolution, on peut aussi avoir recours aux rétinoïdes par voie orale (alitrétinoïne – Alizem et Toctino) aux anti-histaminiques H1 et aux immunosuppresseurs (voie orale : ciclosporine – Néoral, ou topique : tacrolimus – Protopic et Takrozem).
Deux biothérapies sont venues récemment s’ajouter aux ressources disponibles : le dupilumab – Dupixent (un inhibiteur à la fois des interleukines 4 et 13) et donc le tralokinumab (qui inhibe, rappelons-le, sélectivement l’interleukine 13).
Enfin, signalons également l’existence d’une autre thérapie ciblée récente, le baricitinib – Olumiant (inhibiteur sélectif et réversible des Janus kinases 1 et 2 – anti-JAK) ; qui présente l’avantage d’une administration par voie orale.
Le confort du patient
Les effets indésirables sont peu nombreux et généralement d’intensité légère à modérée et non-graves. Il s’agit essentiellement de réactions au site d’injection, d’une rhinite virale (type rhume) et de conjonctivites. Signalons de rares cas d’hyperéosinophilie et d’eczéma herpétiforme.
Les conseils du pharmacien
• En cas d’autoadministration, rappeler au patient que ce médicament doit être conservé au réfrigérateur (entre 2 et 8 °C) – avec en cas de besoin la possibilité d’une conservation à température ambiante (25 °C maximum) pendant 14 jours - et de ne pas secouer les seringues avant injection.
• Et d’éviter les vaccins vivants et vivants atténués pendant le traitement.
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