L’UTILISATION des médicaments génériques en France doit être développée, plaide l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans un rapport publié lundi. « Des leviers pour redynamiser la politique du développement du médicament générique peuvent être mobilisés et des marges de manœuvres importantes existent », souligne l’IGAS, selon laquelle le marché du médicament générique s’essouffle progressivement depuis 2008. Une situation que rien ne justifie, puisque les travaux consultés par la mission « démontrent globalement une absence de supériorité des princeps par rapport aux médicaments génériques ». L’IGAS souligne la nécessaire « mobilisation de l’ensemble des acteurs du marché du médicament ».
Un système de bonus-malus pourrait être mis en place, avec des pénalités financières pour les médecins ayant un faible taux de prescription de génériques, et une rémunération à la performance pour ceux qui atteignent les objectifs. Les pharmaciens pourraient s’engager à délivrer toujours le même générique à tous les patients atteints de maladie chronique, comme ils le font pour les personnes de plus de 75 ans.
L’IGAS propose de diminuer encore de 10 % le prix des médicaments génériques par rapport aux princeps. Pour les matières premières, essentiellement produites dans des pays tiers (Inde et Chine), elle recommande d’étudier les possibilités de relocalisation d’une partie de la production. L’organisme suggère de renforcer les procédures d’inspection des centres réalisant les études de bioéquivalence, certaines inspections ayant en effet « révélé de nombreux et graves dysfonctionnements », indique l’IGAS. Le lieu de fabrication et de conditionnement des médicaments pourrait être noté sur la boîte. De même, la dénomination commerciale internationale du principe actif devrait être inscrite en plus gros caractère que le nom de marque. Le rapport préconise enfin une campagne de promotion du médicament générique auprès des professionnels de santé et du grand public.
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