Le syndicat rappelle la conduite à tenir face au retrait de spécialités à base de Valsartan et de Valsartan/hydrochlorothiazide.
Un message diffusé sur le numéro vert mis en place par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), dans le cadre du rappel de lot de spécialités à base de Valsartan, sème la confusion auprès des patients.
Il leur est en effet conseillé d'échanger leur boîte de médicament auprès de leur pharmacien. Suite à cette information erronée, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), est intervenu auprès de l'ANSM pour l’en avertir. L’information a été corrigée en conséquence.
Le syndicat profite de cette occasion pour rappeler aux pharmaciens la conduite à tenir face à des patients bénéficiant de ces traitements. « Peut-on en effet délivrer une deuxième boîte dans le même mois ? L’ordonnance n’est-elle considérée comme finie puisque la quantité a déjà été délivrée ? » Autant d’interrogations de confrères dont le président du syndicat a eu connaissance. Sachant que le patient ne doit en aucun cas interrompre son traitement, « le pharmacien est autorisé, en accord avec la Caisse nationale d’assurance maladie, à renouveler de façon anticipée pour le même mois, une autre spécialité qui n’est pas concernée par le retrait de lots (autres génériques ou princeps) », explique Gilles Bonnefond qui souligne que l’ensemble des caisses d’assurance maladie est averti de ce dispositif exceptionnel. « Doit être délivrée et facturée une quantité inférieure ou équivalente à la boîte retirée et facturée précédemment », ajoute-t-il.
En cette période estivale, cependant, nombre de médecins sont absents et il n'est pas rare que les patients soient sur un lieu de vacances. Les ordonnances ne sont donc pas toujours disponibles. Il est alors conseillé au pharmacien de consulter le dossier pharmaceutique (DP) du patient et de demander au pharmacien habituel d’envoyer l’ordonnance afin de pouvoir dépanner le patient. Si son confrère n’est pas joignable, après avoir vérifié le dossier pharmaceutique (DP) du patient, le pharmacien devra établir une feuille Cerfa payante que le patient joindra avec le duplicata de son ordonnance pour se faire rembourser.
Le syndicat indique, par ailleurs, qu’il restera vigilant pour qu’aucune rupture de stock n’apparaisse, le rappel de lot étant d’envergure européenne. « Si c’était le cas, nous pourrions, en accord avec l’Autorité de santé, substituer par un autre sartan, dans le cadre du dispositif de la substitution pour rupture de stock », expose Gilles Bonnefond.
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