Miroir, mon beau miroir, dis-moi comment je vais

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Publié le 18/01/2024
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Depuis le 9 janvier, les start-up du monde entier se poussent du coude pour montrer, dans La Mecque du high-tech – le CES de Las Vegas – de quoi elles sont capables. Cette année plus que jamais, c’est l’intelligence artificielle (IA) qui est à l’honneur… et la santé, encore. On s’étonne devant le BeamO de la marque Withing, cette machine à check-up à réaliser soi-même qui permet aussi la mesure des marqueurs de santé en temps réel lors d'une téléconsultation. Un peu plus loin, on reste cois devant ce qui ressemble à un miracle technique et médical : le GyroGlove, un accessoire destiné aux malades atteints de Parkinson. Lorsque le patient enfile ce gant noir high-tech, il peut accomplir, à nouveau, des tâches banales mais compliquées pour tout Parkinsonien, comme s'habiller, écrire ou tenir sa tasse sans renverser son café. Une fois mis en place, le produit « absorbe » littéralement les tremblements causés par sa maladie. Mais ce qui retient l’attention du visiteur est encore plus brillant. Au propre comme au figuré. Il s’agit du miroir connecté de NuraLogix. Baptisé « MagicMirror », l’accessoire scanne le visage de son utilisateur et détermine, en une poignée de secondes, son indice de masse corporelle, sa tension artérielle et même son « index de stress mental ». Le dispositif a été mis au point après que des chercheurs de l'Université de Toronto ont travaillé à la détection des mensonges chez les enfants. Ils se sont rendu compte que l’excitation ou l’élévation de la tension, modifiaient le flux sanguin dans le visage, et que ces modifications pouvaient être captées par des caméras. Passées à la moulinette de l’IA, ces données permettent alors au MagicMirror, selon ses concepteurs, d’interpréter les données et d’en déduire, notamment l’« index de stress mental ». Plus encore, NuraLogix affirme que grâce à sa technologie optique couplée à l'IA, son miroir pourrait même évaluer des risques de maladie telles le diabète de type 2. À voir… Quoi qu’il en soit, cette promesse de « diagnostic narcissique » aura un prix. 70 000 euros, c’est ce que vous devrez débourser, si vous souhaitez un jour équiper votre officine de ce miroir médecin.


Source : Le Quotidien du Pharmacien