Selon les informations dont a eu connaissance la FSPF, l’élargissement du passe sanitaire pourrait concerner les pharmacies situées dans les centres commerciaux.
Ayant pu se procurer l’avant-projet de loi relatif à l’élargissement du passe sanitaire qui devrait être présenté aux parlementaires cette semaine, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) informe qu’en l’état actuel des textes les pharmacies d’officine ne relèvent pas directement des catégories d’établissements concernés. Toutefois, précise le syndicat, « certaines d’entre elles pourraient l’être lorsqu’elles sont installées dans les grands établissements et centres commerciaux visés par l’avant-projet de loi ».
Si les dispositions peuvent encore évoluer d’ici à la date de publication de cette loi qui sera examinée dans le courant de la semaine, cette éventualité inquiète les titulaires de ces pharmacies. Car, comme le souligne David Abenhaim, président du groupement Pharmabest, dont un tiers des adhérents sont implantés en centres commerciaux, cette obligation soulève de nombreuses questions quant à la poursuite de l'exercice de la pratique officinale. « Comment faire avec un patient ayant déjà reçu sa primo injection qui souhaitera recevoir sa deuxième dose chez son pharmacien ? Si l’on se réfère au texte, il ne pourra pas accéder à l’officine car il ne pourra présenter de passe sanitaire », dénonce-t-il. De même, le président de Pharmabest s’inquiète du sort des patients chroniques qui ne pourront se rendre chez leur pharmacien s’ils ne détiennent pas de passe sanitaire.
Autant d’interrogations que le groupement souhaite communiquer aux pouvoirs publics, notamment au ministère. En revanche, l’obligation vaccinale, deuxième volet de ce projet de loi, ne suscite aucune inquiétude au sein du groupement. « Nous avons été parmi les premiers à l’approuver et 99 % de nos salariés sont aujourd’hui vaccinés », déclare David Abenhaim.
Toujours selon les informations de la FSPF, l’obligation vaccinale concerne tous les professionnels de santé mentionnés à la quatrième partie du code de la santé publique, par conséquent les pharmaciens, titulaires comme adjoints, et les préparateurs. Selon les syndicats, seront également inclus les élèves préparateurs et les étudiants en pharmacie tout comme les « autres personnes exerçant avec eux ». Une mention qui « pourrait concerner tous les autres membres de l’équipe officinale : personnel de nettoyage, vendeur, rayonniste… », interprète le syndicat qui précise toutefois que ces informations restent à confirmer.
En tout état de cause, l’obligation de présenter un schéma vaccinal complet ou un certificat de rétablissement après contamination entrera en vigueur le 15 septembre. D'ici là, la preuve de l’immunisation devrait être rapportée à partir du lendemain de la publication de la loi au « Journal officiel » par un statut vaccinal complet, un certificat de rétablissement après contamination ou le résultat d’un examen de dépistage virologique négatif.