« Che ore sono ? » (quelles heures sont-elles ?), demandent prudemment les Italiens, au pluriel. Ils n'ont pas tort. Il y a l'heure d'hiver et l'heure d'été, l'heure d'ici et celle de là-bas, aux îles Fidji ou à Vladivostok. Mais le problème réside dans la nécessité, pour le maître des horloges que je ne suis pas, de remettre mes pendules à l'heure. Avec les montres à trois sous, ça va. Mais ça devient très compliqué avec les montres électroniques. Dimanche matin, au terme de mon intense effort pour retarder la montre d'une heure, je me suis retrouvé en 2049, un mercredi, à 21 heures. J'ai fini par retarder la montre mais au détriment de tous les autres paramètres. Lundi, avant d'aller au bureau, j'ai dû retarder la montre de ma voiture. Il faut passer par Bluetooth (qu'est-ce qu'une dent bleue a à voir avec l'heure ? Je vous le demande), donc par la radio et la procédure est compliquée. Depuis que j'ai lu Lamartine, je sais que les objets inanimés ont une âme et la force de haïr leur propriétaire. L'année dernière, je possédais une magnifique montre de chevet à régler. Je me suis retrouvé avec un réveil qui n'arrêtait pas de sonner toutes les heures de la nuit. Je ne l'ai plus. J'ai une montre à la place du cœur.
Humeur
Pendules à l'heure
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Publié le 30/10/2020
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien