Depuis cette semaine, la vente d’autotests Covid (marquage CE) est officiellement autorisée dans les pharmacies allemandes, ainsi que dans les supermarchés et les drogueries. En réalité, quelques pharmacies en vendaient déjà depuis quelques jours, et le discounter Aldi a beaucoup fait parler de lui en proposant dès samedi dernier des autotests antigéniques nasaux produits par la société Aesku dans ses succursales. Celles-ci ont écoulé tout leur stock en quelques heures, les clients faisant parfois de longues queues avant de pouvoir en obtenir.
De nombreux autres fabricants vont approvisionner ces jours-ci les pharmacies et les grandes surfaces Si les pharmacies sont de taille à résister à ces dernières en ce qui concerne les tests rapides nécessitant l’intervention d’un professionnel, ce sera sans doute moins évident pour les autotests, d’ailleurs déjà disponibles en ligne, et qui sont et seront vendus à prix cassés dans les drogueries et les supermarchés (25 euros la boîte de 5 chez Aldi). Les fabricants précisent certes que les tests doivent bénéficier des conseils d’un professionnel avant d’être effectués, mais il n’est pas certain que cet argument soit entendu par toute la population. Aldi, de plus, propose à ses clients de scanner et d’imprimer le résultat de leur test, mais les autorités de santé se sont empressées, lundi, de préciser que ce document n’a aucune valeur officielle.
Test antigénique nasal gratuit en officine
Autre opération lancée en début de semaine, la distribution de tests antigéniques rapides en officine se heurte toutefois à plusieurs difficultés pratiques ou d’approvisionnement, variables d’une région à l’autre. Chaque assuré a désormais droit, une fois par semaine, à un test antigénique nasal gratuit, qui sera effectué dans la pharmacie de son choix. Les pharmaciens toucheront pour cela un honoraire de 12 euros, qui s’ajoutera au prix de vente du test fixé à 6 euros.
Le ministère de la Santé souligne que le pays a commandé un nombre suffisant de tests pour approvisionner toute la population au moins jusqu’à cet été, mais il n’en reste pas moins que les pharmacies de certains secteurs n’ont toujours pas assez de tests pour pouvoir commencer l’opération comme prévu. De plus, toutes les pharmacies ne sont pas en mesure de le faire pour des raisons sanitaires. « Nous n’avons pas tellement de problèmes d’approvisionnement, mais plutôt des problèmes d’organisation », explique en effet Gabriele Overwiening, la présidente de l’association fédérale des pharmaciens (ABDA), « car il faut prévoir des locaux particuliers, avec un cheminement séparé de celui des autres patients pour accéder à la zone de tests et en ressortir, ce qui n’est pas possible partout ni tout de suite. » En outre, Mme Overwiening qui présentait le dispositif lors des informations télévisées, lundi, exhorte les patients à prendre rendez-vous pour passer leurs tests gratuits plutôt que de venir à l’improviste : cela permettra aux pharmaciens de mieux s’organiser, y compris en matière d’hygiène et de sécurité.