Alors que de nombreuses pharmacies déclarent déjà des pénuries de vaccins, les syndicats de la profession doivent faire remonter jeudi les premières statistiques au ministère. L’USPO lance un sondage tandis que la FSPF effectue un monitoring quotidien.
Conséquence de la crise sanitaire, les Français se sont précipités dans les officines dès le 13 octobre, dès le début de la campagne antigrippale. 2,2 millions de doses se sont écoulées ce jour-là et 395 000 personnes se sont fait vacciner par leur pharmacien, selon le monitoring réalisé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). L'engouement s'est à peine fléchi le lendemain. Pour la seule journée du 14 octobre, les officines ont enregistré 1,5 million de doses vendues, « soit pour ces deux premiers jours, la totalité des ventes d’octobre 2019 ! », précise Philippe Besset, président de la FSPF.
Afin de pouvoir présenter jeudi, lors d’une réunion au ministère, un bilan de la première semaine de vaccination, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) consulte, de son côté, les pharmaciens sur l’état de leurs stocks jusqu’au 18 octobre. Le syndicat a déjà reçu 2 000 réponses de pharmaciens à ce jour au sondage qu’il a mis en ligne. « Nous avons besoin de toutes les réponses des pharmaciens pour demander au gouvernement de prendre de nouvelles dispositions pour la suite de la campagne », déclare Gilles Bonnefond, président de l’USPO.
De nombreuses alertes concernant les stocks ont été en effet relayées tout au long de la semaine dernière. Interrogé par « Le Quotidien du pharmacien », Mylan avait fait état de sa mobilisation pour approvisionner le plus rapidement possible toutes les officines. En revanche, selon l’USPO, « Sanofi n’a pu s’organiser pour l’instant pour éviter que les pharmacies soient en rupture entre deux livraisons ». Président de l’URPS Pharmaciens des Hauts-de-France, Grégory Tempremant avait quant à lui interpellé le gouvernement sur la mise à disposition des stocks de l’État en vaccins supplémentaires.