« Le plus important est la réputation de nos pharmaciens », déclare en guise d’introduction Franck Grosse-Natrop, président de Pharmavie, lors du 33e congrès du groupement. « Le business model a changé. Notre chiffre d’affaires ne provient pas des achats mais des soins portés aux patients. Le plus important est donc d’être reconnu pour la qualité des soins que nous prodiguons à nos patients. »
Un objectif qui nécessite de savoir dire ce que l’on fait, mais également de faire des choix. « Chez Pharmavie nous faisons beaucoup de choses, nous avons beaucoup de très belles initiatives et je pense que désormais nous devons faire des choix pour être excellents. C’est une réflexion que nous devons mener ensemble. »
Et Philippe Besnard, directeur général de Pharmavie d’ajouter : « En 2015 nous avons observé et analysé d’autres secteurs, la grande distribution, l’hôtellerie, la parfumerie… afin de déterminer ce que nous faisions de bien et ce que nous pouvions améliorer. La conclusion est que le point clé est le consommateur. Pharmavie doit être le réseau de pharmaciens qui connaît le mieux ses clients. »
Passage sous enseigne
Première étape de cette stratégie, le passage sous enseigne. Avec au total plus de 200 pharmacies ayant adopté le concept Pharmavie et plus de 400 la façade, le groupement affiche une belle dynamique que Philippe Besnard entend bien renforcer. « Pour un client, l’enseigne c’est le repère d’un service. C’est le premier élément de reconnaissance. »
Le groupement travaillera également sa notoriété sur Internet et les réseaux sociaux en privilégiant le développement de pages Facebook propres aux pharmacies, ainsi que des sites personnalisés permettant à chacun de communiquer avec ses consommateurs régionaux. « Les conditions économiques du business de vente sur Internet n’étaient pas viables, mais Internet reste un média très fort. C’est pourquoi nous allons axer notre développement sur Internet, plus sur les services que sur la vente », précise Philippe Besnard.
En parallèle, le groupement continuera en 2016 le développement de ses produits à la marque, notamment en nutrithérapie, un segment de marché cher à Pharmavie. « Les produits à la marque vous permettent de vous différencier. De plus, ils offrent un bel espace de liberté face à des laboratoires avec qui les négociations sont de plus en plus dures », précise Philippe Besnard.
Stimuler la croissance du non-remboursé
Plus globalement, une attention particulière sera portée à stimuler la croissance du non-remboursé, pour diminuer l’impact de la baisse des prix et des prescriptions des médicaments remboursés, et aussi car sa contribution à la marge est plus importante.
En moyenne, les officines Pharmavie ont un chiffre d’affaires qui se répartit de la manière suivante : 67 % pour le remboursé et 33 % pour le non-remboursé. Le déploiement de services facturés pourrait également renforcer cette tendance.