C’est dans une salle remplie en ce deuxième jour du congrès que s'est tenue la session consacrée au lien ville hôpital. La 3e édition des Entretiens de Galien qui s'est déroulé à Lyon a constitué pendant deux journées un lieu d’échange autour de la pharmacie et de son rôle dans le parcours de soins. Sous la présidence de Gilles Aulagner, différents orateurs se sont succédé à la tribune pour évoquer les relations indispensables entre les acteurs hospitaliers et ceux de ville. La présidente de l’Ordre, Carine Wolf-Thal, et son président régional Hugues Videlier qui avaient l’honneur d’ouvrir cette matinée de discussions, ont d'abord rappelé, chacun leur tour, les grandes évolutions connues par le métier de pharmacien ces dernières années, telles la vaccination en pharmacie, le dossier pharmaceutique, la qualité officinale, le pharmacien correspondant ou encore la prise en charge au comptoir des pathologies bénignes.
Jean Yves Grall, directeur général de l'agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, a insisté, quant à lui, sur l’importance du rôle de l'officinal dans la chaîne de soins. Le pharmacien de ville est réellement devenu, selon ses termes, « un acteur de santé à part entière » notamment grâce aux nombreuses avancées à destination du patient. Clairement, le pharmacien n’est plus qu’un simple dispensateur de médicament.
Une opportunité pour la profession
Sophie Sergent, de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et présidente de la Commission URPS et nouvelles missions, avait choisi d'axer son intervention sur les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). De façon très concrète, elle a expliqué comment le pharmacien devait s'investir dans ces communautés interprofessionnelles. Ces dispositifs constituent en effet une opportunité pour la profession de pouvoir coordonner en ville un exercice pluriprofessionnel. Avec le soutien des ARS et de l’assurance-maladie, ces regroupements pluridisciplinaires permettent aux différents acteurs de santé de terrain d’avoir une organisation centrée sur le parcours patient.
La seconde partie de cette séance plénière donnait la parole aux URPS locales. Olivier Rozaire, et son homologue médecin Pierre Jean Ternamiam, y ont rappelé l’importance de ces organisations professionnelles pour les acteurs libéraux. En Auvergne-Rhône-Alpes, « les professionnels de santé sont chanceux », ont-ils répété à plusieurs reprises, soulignant la qualité du dialogue entre les différentes URPS. Et les résultats qui en découlent sont visibles sur le terrain, assurent-ils. De nombreuses initiatives ont ainsi pu voir le jour entre les différentes catégories d’acteurs des soins sur des territoires donnés.
Pour clore cette matinée riche en débats, Luc Besançon, fondateur-directeur de Pharmacy and Consulting, a embarqué les congressistes dans un véritable tour du monde des pratiques pharmaceutiques, les invitant, notamment, à découvrir les multiples façons de pratiquer la prescription pharmaceutique. Une « carte postale » des actes pharmaceutiques qui témoigne de la grande diversité des pratiques. Quant à savoir lesquelles d'entre elles pourraient être mises en œuvre dans l'Hexagone, c'est une autre question…