Un entretien avec Alain Guilleminot, président de l'UTIP

« La formation est un enjeu majeur du développement de l'officine »

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Publié le 31/10/2016
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Co-organisateur de l'événement, Alain Guilleminot, président de l'UTIP, a détaillé au « Quotidien » lors du Congrès national des pharmaciens de Nantes, les axes de développement de la formation continue des pharmaciens à l'aune des évolutions de la profession. « Il n'y aura pas de nouvelles missions si les officinaux ne s'y préparent pas par le biais de la formation », estime-t-il.

Le Quotidien du Pharmacien.- Quel rôle peut avoir la formation continue dans l'évolution des missions du pharmacien ?

Alain Guilleminot.- La formation est un pré-requis indispensable au développement des nouvelles missions et aux évolutions de la profession. Il faut absolument s'en convaincre. Aux confrères qui hésitent encore à s'investir dans les entretiens pharmaceutiques, je dis ainsi : « formez-vous et cela vous donnera l'appétence pour y aller ». Les pharmaciens doivent aussi réaliser qu'une bonne façon de se démarquer, c'est d'avoir des personnels spécialisés et d'investir sur la qualité de leurs équipes. Avec cet objectif, la formation continue est incontournable. Une prise en charge annuelle existe. Pourquoi s'en priver ?

Lors du précédent congrès, vous aviez largement anticipé sur la vaccination par les pharmaciens. Où en est l'UTIP aujourd'hui sur ce thème ?

Nous proposons une formation depuis plusieurs mois, mais elle ne concerne pas encore l'acte de vaccination lui-même. Dès que l'expérimentation sur la vaccination à l'officine sera lancée, l'UTIP sera là pour proposer une formation complète comprenant l'a te vaccinal. Ce qui est sûr, c'est que nous n'attendrons pas l'officialisation de cette nouvelle mission pour former les pharmaciens. Plus globalement, notre association doit adapter son offre de formation aux prochaines missions de l'officine. Selon la FIP (Fédération Internationale Pharmaceutique), 76 nouveaux services sont apparus entre 2013 et 2015. Un chiffre qui donne à penser que nous devons rapidement intégrer ces nouvelles missions à notre exercice quotidien.

Quels sont les autres grands chantiers de l'UTIP ?

Nous souhaitons explorer le champ de la formation interprofessionnelle. Les prises en charge de formations fléchées « interpro », telle Paerpa, sont en effet nombreuses. Nous voulons également développer l'offre de formations diplômantes et accompagner les pharmaciens dans leurs choix en mettant en place un coaching des officinaux.

Enfin, nous travaillons actuellement à la programmation d'une nouvelle « Journée nationale de l'UTIP » qui se tiendra à Paris, mais également, et au même instant, dans plusieurs villes de province. Ce projet d'événement décentralisé verra le jour à la rentrée 2017.

Propos recueillis par Didier Doukhan

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3299