Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais nos dirigeants, apparemment lassés par l’exercice du pouvoir et ses inconvénients, se replient sur le point de vue de Sirius : ils écrivent des livres. Et ils en écrivent tant qu’ils font une concurrence éhontée aux auteurs de romans. Au moment où l’on dénonce le cumul des mandats, il faudrait aussi interdire aux politiciens, vu le chômage, de marcher sur les plates-bandes des écrivains authentiques. En vérité, la bonne question porte sur le talent littéraire de ceux qui font de la politique leur premier métier. Sont-ils plus intéressants, émouvants, captivants que ceux dont ils volent le gagne-pain ? Je crois que l’inverse est plutôt vrai. Ce qui n’empêche pas le plus récent ouvrage de Nicolas Sarkozy d’avoir été tiré à 100 000 exemplaires. De quoi ruiner le prochain Goncourt. Peut-être le lectorat français estime-t-il qu’il n’y a pas de meilleure fiction que ce qu’un homme politique raconte sur lui-même et sur son action.
Humeur
La politique du livre
Publié le 28/01/2016
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3235