Prix du meilleur plan de formation de l’équipe*
« Le e-learning nous est apparu comme une méthode révolutionnaire pour assurer de façon régulière et pratique nos besoins en formation », indique Jean-Noël Joly, titulaire à Angers. Cette méthode règle en effet le problème de l’éloignement du lieu de travail des formations présentielles et celui des dates et des horaires de stage, pas toujours compatibles avec le planning du travail à l’officine. M. Joly a donc sélectionné un site de e-learning proposant un contenu scientifique rigoureux et des informations utilisables quotidiennement au comptoir. Chaque membre de son équipe consacre en moyenne trente minutes par semaine à la formation continue, sans perturber le bon fonctionnement de la pharmacie. Après six mois d’utilisation, les résultats sont « impressionnants » : émulation de l’équipe, qui suit ces formations de manière assidue, émergence d’idées nouvelles, nouveaux outils d’aide à la délivrance et au conseil, notamment sous forme de fiches.
Prix de l’assurance qualité
C’est une véritable aventure qui s’est déroulée dans cette pharmacie rurale de Seine-et-Marne,
entre juin 2007 et mai 2009, nous raconte Catherine Martin-Delory, qui a concouru aux grands prix de
la pharmacie avec son adjointe. Le parcours professionnel de la titulaire (quinze ans passés dans l’industrie pharmaceutique) l’a sensibilisée à une démarche qualité, et convaincue de son utilité. Dès sa reconversion vers l’officine, elle a donc eu l’intuition, puis la conviction, que l’assurance qualité serait de plus en plus incontournable, voire obligatoire à terme. Sa démarche d’assurance qualité peut se résumer
par cette formule : il faut écrire ce que l’on doit faire, faire ce qui est écrit et écrire ce qui a été fait. Ni
une lubie, ni un gadget, l’assurance qualité est, pour la lauréate, un outil de progrès, qui dynamise la vie de l’officine et responsabilise chacun, tout en développant son autonomie.
Prix de la meilleure vitrine et information du public*
Joindre l’utile à l’agréable, c’est un peu ce qui a conduit Martine Le Provost à réaliser une vitrine originale dont l’idée a germé lors d’une visite au musée d’Art moderne de New York, le fameux Moma. Cette titulaire brestoise s’est arrêtée devant une sculpture représentant deux portemanteaux métalliques, suspendus par des bretelles exposant un collant bariolé fixé dans des vieilles chaussures. Pour la pharmacienne, pas de doute, « il s’agit d’une magnifique représentation de la contention veineuse ». L’idée fait son chemin, de New York à Brest. Toute l’équipe est alors mise à contribution pour trouver le matériel nécessaire à la confection des répliques de la sculpture. Dans l’officine, le thème de la vitrine
est repris sur un plot, avec Betty Boop. Le but est d’étonner, de décrocher un sourire et donner envie d’entrer. Mission réussie. Les commandes de bas et collants de contention, ainsi que des semelles orthopédiques, se sont envolées.
Prix de l’engagement dans un réseau de soins
Appartenir à un réseau de soins présente pour le pharmacien de multiples atouts. C’est une valeur
ajoutée qui permet de mieux orienter les malades et leur entourage, et de rencontrer d’autres professionnels, d’apprendre à se connaître, à travailler ensemble, à échanger des informations, et
faire part des problèmes rencontrés dans sa pratique quotidienne. L’officine parisienne de Catherine
Lafortune s’est intégrée à un réseau de soins en gérontologie, l’Association gériatrique de l’Est parisien (AGEP). En pratique, quand le pharmacien repère un patient susceptible d’être intégré au réseau, il lui demande de lui accorder un peu de temps, voire de prendre un rendez-vous pharmaceutique, avec un proche si nécessaire. Il lui présente le réseau, lui explique les aides que ce dernier peut lui apporter sur le plan médical, sanitaire et psychosocial. Si le patient accepte, le pharmacien constitue un dossier d’intégration. Point important : celle-ci est gratuite pour le malade.
Prix du réagencement réussi
Nous sommes à Perros-Guirec, une commune balnéaire des Côtes d’Armor, 7 700 habitants, avec ses granits rose et ses hortensias. Une population plutôt âgée, plutôt aisée, des résidences secondaires et des touristes de passage. Quatre pharmacies y sont installées. Parmi elles, la pharmacie Saint-Jacques, créée en 1909, veut se refaire une beauté. Elle a conservé, au fil des années, ses boiseries d’origine.Dilemme : faut-il les garder ? Ce sont les Perrosiens eux-mêmes qui trancheront. La boulangère voisine résume leur état d’esprit :
« touchez pas aux meubles, c’est Perrosien ! ». Les boiseries seront donc conservées. Un an et demi de travaux sera nécessaire pour mener à bien ce réagencement, entre préservation du patrimoine et modernité. La titulaire a profité des travaux pour créer un espace de libre-accès. Les réactions de chacun, depuis l’architecte jusqu’à la clientèle, attestent une incontestable réussite.
Prix de la valorisation du rayon libre accès*
C’est l’histoire de trois confrères, également trois amis, qui se sont mis autour d’une table pour réfléchir à l’animation de leur point de vente respectif et s’adapter à l’opportunité de pouvoir vendre certains médicaments
en libre accès. Ne trouvant rien sur le marché qui réponde à leurs objectifs, ils décident de monter eux-mêmes leur projet et dessinent le meuble idéal. Au coeur de l’officine, peu encombrant (6 étagères en verre par face, soit 9 mètres linéaire pour une surface au sol de 0,31 m2 et une hauteur de 1,70 mètre), contenant
deux références par étagère, de couleur verte et de forme triangulaire pour offrir en permanence au client une surface d’exposition perpendiculaire (face au client). Le projet est soumis aux agenceurs. L’expérience de ces
derniers, couplée à la connaissance du terrain des trois confrères permettent de dessiner le plan exact du meuble, de chiffrer le coût de fabrication et, enfin de le réaliser. Il a fallu trois mois entre la première réunion et la livraison.