Interrogée par « Le Quotidien du pharmacien », la société Observia dresse le « portrait robot » de l’observance en France :
- L’observance dans les pathologies chroniques concerne environ 50 % des patients.
- Les conséquences de cette non-observance sont, en deux mots, une incidence sanitaire et des dépenses de santé accrues. En France, on estime le coût du défaut d’observance à 2 milliards d’euros par an, à 1 million de journées d’hospitalisations induites et 8 000 décès.
- Le défaut d’observance est lié au patient du fait de sa méconnaissance du traitement (balance bénéfice/risque) ; mais aussi lié au parcours de soin, à la maladie, à l’expérience, aux représentations de la santé, à la vulnérabilité, à la solitude, à la démotivation et à l’entourage du patient ; à la maladie au travers de son expression : troubles cognitifs asymptomatique, incidence psychologique ; au traitement, au travers des effets indésirables, de la galénique, de la complexité de prise, de la durée de prise, et au système de soins lui-même : disponibilité des professionnels, absence de consultation d’observance, accessibilité.
- Les principaux progrès galéniques qui améliorent l’observance sont : forme et couleur du comprimé identiques entre les médicaments princeps et génériques pour un même traitement, des comprimés plus petits qui permettent de les avaler plus facilement, la sécabilité (notamment pour les personnes âgées), un goût plus agréable de l’enveloppe laquée, la solubilité des comprimés effervescents, la disponibilité de lecteur de glycémie sans prélèvement sanguin, les dispositifs d’inhalation faciles d’utilisation…