QUATRE-VINGT-QUATRE TITULAIRES, adhérents à Giropharm, ont assisté au 12e congrès annuel de leur groupement qui se tenait à Nancy du 2 au 5 juin. À cette occasion, ils ont été conviés à une intervention de Francis Megerlin, maître de conférence en droit et économie de la santé à l’université Paris Descartes. La conférence portait sur la nécessité de trouver de nouveaux leviers pour créer de la valeur ajoutée. Francis Megerlin a insisté sur l’importance pour le pharmacien d’entrer dans l’« ère des services », en s’investissant dans le suivi pharmaceutique. Cette démarche nécessite « qualité, certification et formation », mais aussi « l’élaboration, la protocolisation et l’évaluation de services », a-t-il insisté.
Une autre conférence a permis de faire le point sur l’évolution des consommateurs, avec Olivier Badot, professeur à l’École supérieure de commerce de Paris (ESCP) et à l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Caen. Il a souligné que le lien entre commerce réel et virtuel était de plus en plus ténu et qu’il fallait « accorder plus de cohérence entre les deux ». Une préconisation que le groupement a l’intention de suivre, grâce au lancement de son nouveau site Internet en mai, qui deviendra marchand d’ici à la fin de l’année 2011. Chaque pharmacie pourra alors bénéficier de son propre site dédié, avec des services en ligne comme la préparation d’ordonnance, la commande et la livraison à domicile de médicaments et, à l’avenir, la vente de produits en ligne.
Système de cautionnement mutuel.
De son côté, Laurent Dubernais, président d’AGT, une société spécialisée dans les solutions de gestion, a fait le point sur l’outil qu’il propose aux pharmaciens Giropharm. Il s’agit d’un logiciel permettant de centraliser l’ensemble des données financières et commerciales des adhérents, afin de les aider à mieux se situer par rapport aux autres membres du groupement et à développer leur rentabilité.
Par ailleurs, l’assemblée générale a permis de faire le point sur la rentabilité du groupement. « Le résultat d’exploitation a augmenté de plus de 28 % par rapport à 2009 », souligne Giropharm.
Enfin, le groupement a indiqué son souhait de mettre en place un « club d’investisseurs » et un système de cautionnement mutuel, afin d’effectuer des investissements dans des outils industriels, mais aussi de pouvoir apporter un soutien financier à des pharmacies en difficulté ou aider à la reprise d’officines à céder.