LA VISITE des pharmaciens en colère (PEC) à Pharmagora n’est pas passée inaperçue. Lors de la 25e édition du salon, une délégation de l’association menée par le célèbre « Potard grognon » a en effet déposé une gerbe en mémoire des pharmaciens qui, ces derniers mois, ont dû baisser leur rideau définitivement. « À nos confrères pharmaciens contraints de disparaître », pouvait-on ainsi lire sur le ruban. Les causes de ce deuil symbolique ? « Les différentes mesures successives contenues dans les PLFSS depuis 2006 ont eu raison de leur existence (...) et d’autres fermetures sont à prévoir, ce qui aura pour conséquence un déséquilibre du maillage territorial et l’accès aux soins égal pour tous ne sera plus assuré, surtout dans les zones rurales souffrant déjà d’un déficit de médecins » expliquent les PEC.
Au-delà du message, l’action avait pour but d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur une réalité nouvelle, à savoir que « même les pharmaciens que l’on croit être des nantis ne sont plus protégés du dépôt de bilan ».
Pour les pharmaciens en colère, des mesures doivent être prises immédiatement sans attendre le PLFSS 2011.
Et de suggérer : « Monsieur le Président Sarkozy va recevoir les médecins. Pourquoi ne recevrait-il pas aussi les pharmaciens ? »