Prix du plus beau Site Internet*
Double surprise pour notre consœur Danielle Renaux. La titulaire apprend presqu’en même temps qu’elle concourt pour les Grands Prix de la pharmacie… et qu’elle en est lauréate ! Sa candidature, qui vient de la petite ville de Carmaux, pays de Jaurés, dans le Tarn, est en effet originale puisqu’elle est née de l’initiative de son équipe et non de la titulaire elle-même. « Nous avons voulu rendre hommage au travail de notre patronne, » expliquent ainsi ses employées. Le résultat est à la hauteur du résultat visé. Tout ce que doit proposer un site internet de pharmacie y est : la présentation des horaires et de l’équipe, bien sûr, mais aussi les multiples spécialités proposées par l’officine, des soins dermocosmétiques à l’homéopathie en passant par l’aromathérapie jusqu'à quelques conseils pour la téléassistance des personnes dépendantes. Plus rare, une rubrique « nos conseils », fort bien réalisée, associe des conseils en mots à des propositions thérapeutiques.
Prix Pharmacie et Développement Durable*
L’officine de Fabrizio Savazzi, située à Saint-Privat des Vieux, dans le Gard, se veut à la fois respectueuse de l'environnement et de l'individu. Le jury récompense là une démarche cohérente et sincère. « Nous avons tout de suite vu que nous avions affaire à une candidature de convaincus ! » De fait, l’engagement du titulaire en faveur du développement durable est visible aussi bien à son domicile (maison bioclimatique) que sur son lieu d’exercice. Pour le réaménagement de son officine, rien n’a été laissé au hasard. Tout a été repensé pour le respect de l’environnement et l’économie d’énergie : orientation sud-est des locaux, gestion intelligente de la climatisation et de l’éclairage et recours aux institutions référentes en écologie (ADEME, Agenda 21…). Au comptoir aussi on poursuit la démarche : mise en rayon de gammes « Bio » et utilisation de sacs réutilisables…
Prix de l’Officine Assistée par Ordinateur*
À la pharmacie Saint-Patrice de Bayeux, dans le Calvados, on ne fait rien sans l’ordinateur, ou presque. Pierre-Olivier Masson, titulaire de cette officine à la pointe de la modernité, aime à rappeler que sa pharmacie a été, il y a quatre ans, la première officine d'Europe à prendre en charge l'intégralité de la chaîne de délivrance grâce au recours à l'informatique.
Le projet montre la mise en place d’un système entièrement automatisé de la réception des médicaments jusqu’à leur délivrance. Et c’est ce même équipement informatique qui fait office d’outil d’information à la fois en interne pour le bon fonctionnement de l’officine, et en externe, tourné vers le patient et le conseil au comptoir. Une utilisation intelligente de la machine qui rend plus disponible le pharmacien… et profite au patient !
Prix du Dossier Pharmaceutique
La Pharmacie Centrale de Gilles Conan, située au cœur de la belle ville d’Amboise, sur les bords de la Loire, a été la première à passer à la phase opérationnelle du DP dans le département de l’Indre et Loire.
Dans cette ville, dont le lauréat nous apprend qu’elle est, en proportion et dans sa tranche de population, celle qui reçoit le plus de touristes au monde, on accueille beaucoup de « visiteurs uniques ». Cette caractéristique n’est pas indifférente au succès de l’investissement dans le DP. « Car c’est notamment lorsqu’on est en face d’un client inhabituel que le DP montre tout son intérêt », souligne le lauréat.
Ainsi, la mise en place de l’outil professionnel a été programmée selon quatre étapes successives, explique-t-il : « La formation de l’équipe, la connexion au DP des patients habituels locaux, puis celle des patients occasionnels (touristes) et, enfin, le constat et l’analyse de la démarche qui se sont avérés très positifs. »
Prix de la Première Installation
Voilà une catégorie sur laquelle le jury a eu beaucoup de mal à trancher… La preuve ? Deux lauréats se partagent le Prix de la première installation.
Le récit d’Audrey Damon, une jeune lyonnaise de 29 ans, installée en zone rurale dans la petite commune de Gibles, en Saône et Loire, a touché les jurés. Humour et autodérision teintent cette aventure professionnelle et humaine racontée comme une histoire. « Je préfère appeler chaque client par son nom et m’impliquer pour son bien-être, plutôt que de coller des étiquettes fluo " parapharmacie à prix discount " dans une surface de vente de 400 m2 », résume la jeune titulaire, qui témoigne ainsi d’une motivation personnelle aussi sincère qu’éthique.
L’autre lauréat n’est lui pas tout à fait situé en zone rurale. Même si son officine n’est pas loin des champs… Elysées ! La démarche d’Alexandre Lipszyc, ce jeune pharmacien, installé au Rond-Point des Champs-Élysées, à Paris, est un modèle du genre : très « pro » sur le fond, sa candidature est également impeccable sur la forme. Jusqu'aux témoignages des employés de l’officine, et aux photos qui accompagnent le dossier, tout témoigne du sérieux et de la motivation du titulaire qui, pour être jeune, n’en paraît pas moins expérimenté.
Prix du meilleur Projet d’Éducation Thérapeutique*
À la pharmacie des Écoles, dans le 11e arrondissement de Paris, on accorde une attention particulière aux patients diabétiques. Et pour cause, Sandrine Masseron, titulaire des lieux, démontre avec succès que leur suivi en ville peut être assuré avec efficacité dans le cadre d’un réseau. Trente-quatre patients diabétiques ont ainsi été suivis sur douze mois dans dix officines parisiennes, dont la sienne, dans le cadre du réseau Paris Diabète. Support d’éducation thérapeutique, la « fiche du pharmacien » est le document central autour duquel s’articulent les actions du réseau. « Elle permet d’assurer la continuité dans le suivi éducatif du patient », expliquent les participants. Résultat de la démarche ? Une nette amélioration dans la cohérence du message à faire passer au patient diabétique, conclue l’équipe lauréate.
Prix de la Meilleure Perle de Comptoir*
Avec le Prix de la Meilleure Perle de Comptoir, Gilles Conan réalise un joli doublé. Après le Prix du Dossier pharmaceutique, la pharmacie Centrale d’Amboise est en effet récompensée pour un joli mot entendu à son comptoir. Le titulaire raconte :
« La cliente se plaignant qu’on lui ait fait une césarienne, justifia son courroux par cette lamentation :
Je leur avais pourtant dit que je voulais accoucher par voix orale ! »
Voilà qui montre qu’à la pharmacie Conan, on sait aussi parfois être déconnant…