Après l’agence américaine FDA, c'est au tour du Comité d'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne du médicament (EMA) d'ajouter le syndrome de Guillain-Barré à la liste des effets secondaires du vaccin de Johnson & Johnson. Le régulateur européen précise toutefois que cette atteinte neurologique reste « très rare ».
Le syndrome de Guillain-Barré consiste en une atteinte des nerfs périphériques caractérisée par une faiblesse, voire une paralysie progressive, intervenant le plus souvent au niveau des jambes pour remonter parfois jusqu’aux poumons, le cou et la tête. Avec 108 cas signalés dans le monde dont un décès, le syndrome de Guillain-Barré survenu après une injection du vaccin monodose Janssen (Johnson & Johnson) apparaît comme « très rare ». Toutefois, l’Agence européenne du médicament le répertorie désormais au rang des effets secondaires en raison d’une possible relation « causale entre le vaccin et le syndrome de Guillain-Barré ».
Le régulateur qui appuie cette décision après avoir évalué les données disponibles, considère toutefois « que les avantages du vaccin Covid-19 Janssen continuent de l'emporter sur les risques du vaccin ». Il n’en recommande pas moins aux professionnels de santé de rester très attentifs aux signes et symptômes du syndrome neurologique. Il s'agit principalement, cite l'agence européenne, d'une vision double ou de difficultés à bouger les yeux, de difficultés à avaler, à parler ou à mâcher, de problèmes de coordination et d’instabilité, de difficulté à marcher, de sensations de picotements dans les mains et dans les pieds, d'une faiblesse générale dans les membres, la poitrine ou le visage ainsi que de problèmes de contrôle de la vessie et de la fonction intestinale. L’alerte permettra un diagnostic précoce, des soins de soutien et un traitement, a précisé l’EMA.
L’agence a ajouté qu’un avertissement « sera inclus dans les informations sur le produit pour sensibiliser les professionnels de la santé et les personnes recevant le vaccin ». Cet avertissement concernant le syndrome de Guillain-Barré accompagne déjà le second vaccin à adénovirus autorisé en Europe, le Vaxzevria du Laboratoire AstraZeneca.
Avec AFP