Après une mise à jour de l'application, l'utilisateur peut ainsi ajouter sa preuve numérisée de test RT-PCR ou antigénique (à partir du site SI-DEP ou de celui du laboratoire). À partir du 29 avril, il pourra également intégrer la preuve de sa vaccination (à partir du site de l'assurance-maladie Ameli). Une forme d'évolution vers un carnet ou un pass sanitaire, évoqués depuis des mois en France. Ces deux types de documents, lorsqu'ils auront été générés en France, seront certifiés « officiellement » par un code Datamatrix (similaire à un QR Code) afin d'éviter « toute fraude ».
L'utilisation de l'application Tous anticovid n'est toutefois pas une obligation pour le moment (à ce jour, elle est utilisée par 14,7 millions de Français) et les documents seront également certifiés s'ils sont téléchargés et imprimés en version papier.
Interopérabilité avec l'UE
Ce modèle de pass sanitaire servira pour le passage des frontières à partir de la France, et pour se rendre dans les DOM-TOM et en Corse. Grâce au Datamatrix, les documents certifiés pourront être vérifiés « au niveau national par les forces de l'ordre (police, douane) et les compagnies aériennes, puis par les autres pays de l’Union européenne, et à terme hors des frontières de l’Union européenne », précise Bercy.
Cette nouvelle fonctionnalité sera d'abord testée sur des vols à destination de la Corse puis, dans les semaines suivantes, sur les vols vers les Outre-Mer. « L’objectif est d'être prêt pour la fin du mois de mai, avant de tester l'interopérabilité avec les systèmes mis en place par les autres pays voisins », indique-t-on. Et de pouvoir être opérationnel pour la mise en place du « certificat vert » que la Commission européenne souhaite lancer à la fin du mois de juin, pour permettre la circulation des personnes entre les pays de l’UE.
En revanche, cette nouvelle fonction « n'est pas envisagée pour une utilisation quotidienne au restaurant ou dans les commerces », soulignent le cabinet du secrétaire d'État en charge de la transition numérique, Cédric O, et la direction de la Sécurité sociale. La réflexion est, en revanche, en cours pour « les concerts ou les salons grand public ».