Le prix Nobel de chimie a été décerné mercredi à la généticienne et microbiologiste française Emmanuelle Charpentier et à la chercheuse américaine Jennifer Doudna pour leur « méthode d'édition du génome ».
La française Emmanuelle Charpentier, âgée de 51 ans, travaille à Berlin où elle dirige le centre de recherches Max Planck pour la science des pathogènes. L'américaine Jennifer Doudna a accompli les travaux qui lui valent d'être également primée à Berkeley, en Californie. Les deux lauréates ont découvert l'un des outils les plus pointus de la technologie génétique : les « ciseaux génétiques » CRISPR/Cas9. Une nouvelle technologie qui a véritablement révolutionné les sciences de la vie, notamment dans le cadre de la recherche de nouvelles thérapies contre le cancer et qui pourrait, selon les récipiendaires, aider à guérir des maladies héréditaires.
Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna sont les sixième et septième femmes à remporter le prix Nobel de chimie, qui est assorti de dix millions de couronnes suédoises (950 000 euros). Elles rejoignent Marie Curie, qui l'a obtenu en 1911, et Frances Arnold, lauréate en 2018.