Après deux années particulièrement agitées, les groupements se trouvent à une période charnière de l'histoire. Avec l'accélération du changement climatique, la planète, mais aussi la société française, connaît d'importants bouleversements. Pour répondre aux inquiétudes des patients ainsi qu’à celles de leurs adhérents, la grande majorité des groupements ont donc engagé des démarches écoresponsables.
En effet, l'écoresponsabilité, qui est un élément central de l'identité de certains groupements, est aussi un moyen de fédérer les adhérents autour d'une cause de première importance, au point qu'elle a été intégrée au sein de la convention pharmaceutique.
Mais, en plus de ses apports en termes d'image, notamment auprès d'une patientèle qui est de plus en plus préoccupée par cette thématique, l'écoresponsabilité est également une source potentielle de revenus, que ce soit via des économies d'énergie ou en s'implantant sur le marché aujourd'hui très lucratif des produits naturels.
Car l'écoresponsabilité est un vaste sujet qui peut prendre de nombreuses formes, allant des écogestes (tri des déchets, livraisons des médicaments à vélo, économies d'énergie grâce à un comportement plus responsable) à des évolutions plus profondes du fonctionnement des officines et des groupements eux-mêmes. Refonte de la logistique pour privilégier des circuits plus courts, développement de gammes naturelles, partenariats avec des laboratoires locaux, nouvelle politique de travail en interne…
Dans tous les cas, les politiques écoresponsables des groupements pour la plupart encore récentes, seront amenées à évoluer au fur et à mesure de l'accentuation des préoccupations environnementales des adhérents et de leurs patientèles. Car c'est inévitable : la pharmacie du futur, si elle veut perdurer, sera écoresponsable et labellisée en tant que telle.