Graffitis à l'hôpital
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Graffitis à l'hôpital
Vendredi 8 novembre 2024
Adieu les murs blancs des hôpitaux qui ajoutent de la morosité à la maladie ! Avec ses tags, dont celui de Bambi dans ce service de pédiatrie, Bam le graffeur métamorphose les chambres d’hôpital d’enfants en scènes de dessin animé. « Mon engagement est de faire de chaque mur un tableau vivant, où chaque coup de spray raconte une histoire et où chaque couleur illumine les sourires des enfants », déclare l’artiste, qui vient de remporter le prix Talents de patients 2024 décerné par le Leem (organisation professionnelle des entreprises du médicament). Et le travail de Bam est loin d’être fini. Le graffeur annonce que « les 2 000 euros reçus avec son prix seront dédiés à la réalisation d’un graffiti pour un nouveau service de pédiatrie ». Une belle façon de montrer que l’art peut être une source de réconfort et d’évasion.
C.D.
Crédit photo : DR
Un sanglant don du sang
Jeudi 31 octobre 2024
Morts vivants, dames blanches, vampires ou bonnes sœurs ensanglantées... A Bangkok en Thaïlande, pour Halloween, on ne rigole pas au Centre national du don du sang. Les membres de la Croix Rouge ont joué le jeu, en prélevant le sang des donneurs accoutrés de déguisements les plus horribles qui soient. Heureusement, le sang n’a coulé que dans les machines de collecte.
C.D.
Crédit photo : CHANAKARN LAOSARAKHAM/AFP
Détournement de croix
Vendredi 25 octobre 2024
Rotozoom, Doom, Tétris ou Pong... Tels sont les jeux-vidéos (plus ou moins connus) qui défilent sur cette croix de pharmacie sans doute relique d'une officine déchue... Ces deux-là, aux allures de rapeurs technophiles, ont décidé de détourner le symbole lumineux à des fins ludiques. Mais surtout de remplacer les traditionnels messages horaires ou météorologiques au gré de leur imagination. Et ça marche ! Dans un long post vidéo (sur reddit), ils s'amusent ainsi à enchaîner les démonstrations de leurs talents. C'est sympathique, parfois drôle... et ça ne sert à rien.
Crédit photo : Capture d'écran reddit
Quand la pharmacie voit Octobre en rose
Vendredi 18 octobre 2024
« On se connaissait depuis quelques années, et Sandrine, qui adorait mon travail, m’a appelée trois jours après son diagnostic, en juillet 2023 », explique Virginie Bontemps, photographe à Fécamp (Seine maritime). Sandrine venait d’être diagnostiquée d’un cancer du sein, ne savait pas encore qu’elle serait opérée, mais voulait que son amie photographe l’accompagne par l’image « avant, pendant et après la thérapie ». Les deux femmes ont ensuite travaillé « avec humour et dérision », et toujours « avec le cœur ». Sandrine voulait ces photos « pour elle », Virginie lui a montré que ses stigmates la rendaient plus belle encore. Puis les deux femmes en sont venues à parler de ces photos, de ce suivi artistique d’une malade, à Nicolas Doré, cotitulaire à la Pharmacie de la Marine, à Fécamp (sur la photo, 2e personne en partant de la gauche). Ensemble, ils ont évoqué une exposition. Nicolas Doré a alors proposé les cimaises de son officine et, comme par évidence, le mois d’octobre a été retenu. D’ailleurs la Pharmacie de la Marine « a toujours affiché Octobre Rose », commente le cotitulaire. Depuis le début du mois, les photos de Sandrine sont exposées dans l’officine fécampoise, avec sa nudité, son amputation, son sourire. Lors du vernissage, en présence de Sandrine et Virginie, de l’équipe officinale, et de personnalités, l’émotion était forte. « J’ai vu plusieurs mouchoirs sortir des poches », se souvient Nicolas Doré. Aujourd’hui, et jusqu’au dernier jour d’octobre, les patients peuvent admirer les photos qui surplombent les comptoirs de la Pharmacie de la Marine et l'officinal sourit en entendant leurs « oh, que c’est beau ! ».
Jacques Gravend
Crédit photo : DR
Après la tempête Kirk, la pharmacie les pieds dans l’eau
Vendredi 11 octobre 2024
La tempête Kirk n’a pas épargné la petite ville de Pommeuse, en Seine et Marne. Et notamment, sa pharmacie, sérieusement touchée par la crue du Grand Morin, qui a atteint les 3,75 mètres. « Nous sommes sinistrés ! On a eu plus de 60 cm d’eau dans l’officine », se désole Anne-Sophie Rousseau, cotitulaire de la pharmacie du Moulin, à Pommeuse, qui est donc fermée pour cause d’inondation depuis jeudi 10 octobre. « On nous avait prévenus que ce serait une crue exceptionnelle, plus forte que la crue historique de 2016, qui avait alors atteint 3,42 mètres », poursuit la pharmacienne. Heureusement, l’équipe officinale a pu prendre les devants et déplacer tous les médicaments qui étaient à une hauteur inférieure à 1 mètre afin de les stocker en sécurité, dans un camion. Mais cela n’a pas suffi et les dégâts sont bien présents, notamment sur le matériel informatique. La titulaire ne désespère pas pour autant : « On va tout nettoyer et on espère pouvoir rouvrir lundi 14 octobre ! ». Quant aux prochaines crues, cela ne se passera pas comme cela : « C’est notre quatrième crue depuis le début de l’année, la plus forte et la seule qui nous a contraints à fermer. On ne peut plus revivre cette situation. On avait déjà commencé à regarder pour s’équiper en batardeaux. Mais là, c’est sûr, on va investir ! », confie Anne-Sophie Rousseau, en espérant que le Grand Morin retourne vite dans son lit.
Crédit photo : Gabrielle CEZARD/SIPA
La Dame de fer en rose
Vendredi 4 octobre 2024
Le 30 septembre, comme chaque année depuis 2014, la tour Eiffel s’est allumée en rose de 20 heures à minuit. Une illumination toute particulière qui marque le coup d’envoi d'Octobre rose, la grande campagne d’information et de sensibilisation autour du cancer du sein. Et la tour Eiffel n’a pas été le seul monument parisien à participer à la campagne : l’Assemblée nationale, l'Obélisque de Louxor place de la Concorde, la colonne Vendôme se sont également parés de rose. « L’illumination des monuments parisiens incarne un message puissant : il est essentiel de se faire dépister régulièrement, de parler du cancer du sein et de soutenir les femmes qui en sont touchées », déclare l’association Ruban rose, en rappelant que « le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent, il touche 1 femme sur 8, et il est la première cause de décès par cancer chez la femme ».
C.D.
Crédit photo : THOMAS SAMSON/AFP
Grève du zèle dans les pharmacies britanniques ?
Vendredi 27 septembre 2024
Il n’y a pas qu’en France que les officines sont en difficulté. Au Royaume-Uni, l’Association nationale des pharmacies (NPA) qui représente quelque 6 000 pharmacies communautaires dans le pays, mène une campagne intitulée #saveourpharmacies. L’association rappelle que 436 officines ont fermé en 2023, soit plus d'une par jour en moyenne. La charge de travail est de plus en plus élevée, la profession est confrontée à des pénuries de personnel, et le financement gouvernemental a chuté de 40 % depuis 2015-2016. « Il est temps d’agir. Des pharmacies ferment. Sonnez l’alarme, #sauveznospharmacies », peut-on lire sur des affiches apposées dans les vitrines lors d’une journée d’action menée le 19 septembre. Durant celle-ci, toutes les équipes officinales, habillées en noir, ont servi les clients sous lumière tamisée, « pour souligner à quoi la situation pourrait ressembler si l’on était forcé de fermer définitivement », déclare un membre de la NPA.
Face à cette situation, l’association NPA envisage même de faire une grève du zèle. En pratique, il s’agirait de réduire les heures d’ouverture de 60 à 40 heures par semaine, ce qui pourrait entraîner la fermeture de beaucoup d’officines le samedi d'ici à la fin de l'année. D’autres mesures sont envisagées : arrêter les livraisons de médicaments, le partage des données avec le National Heath Institute… à moins qu'un nouvel accord de financement ne soit conclu avec le gouvernement. Un vote est organisé auprès des adhérents du NPA pour savoir s’ils seraient prêts à mener ces actions zélées. Le résultat du scrutin est attendu pour le début du mois de novembre.
C.D.
Crédit photo : NPA sur LinkedIn
Un cristal d'éternité pour sauver l'ADN
Vendredi 20 septembre 2024
Comment sauver l'humanité de l'extinction dans des milliers, des millions, voire des milliards d'années ? Des chercheurs de l'université de Southampton au Royaume-Uni, ont trouvé la solution : ils ont réussi à stocker l’intégralité du génome humain sur un « cristal d'éternité », qui dure des milliards d'années. Pour plus de sécurité, chacune des trois milliards de lettres de notre ADN a même été séquencée 150 fois !
Le cristal d’éternité, contrairement aux formats de stockage traditionnels qui se dégradent au fil du temps, peut stocker jusqu'à 360 téraoctets d'informations sans perdre aucune donnée, même dans des conditions extrêmes. Il résiste à des températures de 1 000 °C, à un impact direct de 10 tonnes par centimètre carré, ou encore aux radiations cosmiques ! Ce qui en fait l'un des supports de stockage les plus robustes jamais créés.
Pour fabriquer ce matériau, semblable au quartz fondu, il vous faudra cependant disposer de lasers ultra-rapides qui vont permettre de le concevoir et d’inscrire des données dans les vides nanostructurés du cristal. La méthode code les informations dans deux dimensions optiques et trois coordonnées spatiales, d'où le terme « 5D ». Bienvenue dans la cinquième dimension !
C.D.
Crédit photo : University of Southampton/Cover Images/SIPA
Le menu Pharmacie… comme au Mc Donald's !
Vendredi 13 septembre 2024
Douleurs, allergies, cardio-vasculaire, santé féminine, ORL, digestion/transit, rhume, pharmacie du voyageur, amincissement/régimes : chacun de ces maux du quotidien a ses remèdes OTC… comme à chaque fringale correspond, chez Mc Do, un Big Mac, un menu Best of ou autre Happy-meal. C’est en s’inspirant des écrans de l’enseigne américaine du hamburger que Michael Kranz, titulaire de la pharmacie de Prenzlau, dans le Brandebourg en Allemagne, a installé une borne de commandes dotée de ces neuf indications. Une borne qui ne se situe pas au sein de son officine dans le centre-ville, mais à deux kilomètres de là… dans le supermarché Marktkauf ! Une situation qui ne peut pas, légalement, exister en France.
La comparaison entre le pharmacien et Ronald Mc Donald s’arrête là. C’est très sérieusement que Michael Kranz explique offrir une solution aux clients du supermarché. En faisant leurs courses pour la semaine, ils peuvent commander leurs médicaments OTC en cas de petits maux quotidiens, mais aussi télécharger leur e-prescription (obligatoire Outre-Rhin depuis le 1er janvier) via leur carte d’assuré. Les médicaments pourront être retirés à l’officine ou livrés à domicile. Dans ce pays où 283 pharmacies ont fermé leurs portes au premier semestre, le titulaire est formel : mieux vaut occuper l’espace plutôt que de se faire dévorer par les pharmacies en ligne ou Amazon…
M.B.
Crédit photo : Gruene Apotheke/Facebook
Poignée de main ministérielle
Vendredi 6 septembre 2024
Michel Barnier, nouveau Premier ministre depuis jeudi 5 septembre, a échangé une chaleureuse poignée de main avec la ministre sortante du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Gabriel Attal. L’ex-ministre Rémoise connaît effectivement Michel Barnier depuis des décennies, l’ayant côtoyé au RPR, à l’UMP puis à LR et dans un gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Et voit en lui un profil plus qu’intéressant à Matignon. « Tous mes vœux de succès, cher Michel Barnier, pour relever les défis immenses qui sont devant nous. Vos qualités et votre expérience seront de précieux atouts », a-t-elle d'ailleurs déclaré sur son compte X. Et si le nouveau Premier ministre lui proposait de reprendre un poste de ministre - de la Santé, par exemple ? Sa réponse serait sans doute « pourquoi pas ? » En effet, Catherine Vautrin a déclaré : « Je n’ai jamais refusé de servir mon pays », dans un entretien à « l’Union », le journal d'actualité régionale de la Champagne-Ardenne.
C.D.
Crédit photo : STEPHANE DE SAKUTIN/AFP
Vendredi 30 août 2024
Fêtes de fin d’année, vacances d’été, rentrée scolaire… Catherine Nowak, titulaire à Bully-les-Mines, a l’habitude de donner à sa vitrine les couleurs du temps, pour le bonheur des habitants de cette petite ville du Pas-de-Calais, située à dix kilomètres de Lens, haut lieu footballistique. C’est donc tout naturellement que la pharmacienne, elle-même pratiquante de sports nautiques, s’est saisie de l’actualité exceptionnelle de cet été pour faire vivre sa devanture. « Nous avions déjà décoré notre vitrine sur le thème des Jeux olympiques en juillet-août et il n’y avait pas de raison que nous ne mettions pas en valeur les Jeux paralympiques », explique Catherine Nowak qui, après avoir suivi les matches de basket et de hand au stade de Villeneuve d’Ascq cet été, s’apprête à aller voir les épreuves d’athlétisme et la natation dans la Capitale, ce week-end. Une démarche gagnante à plus d’un titre pour la Pharmacie de la Gare. Car outre de capter le regard des passants, cette mise en scène a le mérite de mettre en valeur le rayon MAD conçu avec le groupement Evolupharm. Sans compter qu’elle signale aussi le regard positif que porte la titulaire sur une éventuelle inclusion dans son équipe de salariés en situation de handicap. Pourvu que leur mobilité ne soit pas freinée par l’exiguïté des locaux…
Crédit photo : Evolupharm
Des pharmaciennes tout feu tout flamme… olympique
Vendredi 5 juillet 2024
Ils sont dix mille. Dix mille coureurs qui ont porté - ou porteront - la flamme olympique sur quelques centaines de mètres, de son arrivée à Marseille, le 8 mai, jusqu’à Paris le 26 juillet, pour l’allumage de la vasque olympique au Jardin des Tuileries.
Parmi ces éclaireurs, les pharmaciens - surtout les pharmaciennes - ne font pas défaut. Des pharmaciennes qui se sont toutes distinguées pour leur engagement sportif, humanitaire, ou autre. Comme Hélène Meng (sur notre photo) docteure en pharmacie issue de la fac de Paris, aujourd’hui spécialisée en toxicologie dans une société de cosmétique, qui a porté la flamme à Sète (Hérault). Elle a été sélectionnée pour son engagement notamment au long de son cursus universitaire, durant lequel elle a participé à des missions de collectes de fonds (Festival culturel, Nez pour sourire), de partage (Hôpital des nounours, Forum humanitaire), de maraudes (Mission K’die) et à la mission de solidarité internationale Mada’ction. Aujourd’hui, elle participe toujours à des maraudes avec la Croix-Rouge.
On compte également sur les rangs de ces coureurs éclairés, l’emblématique Delphine Le Sausse, pharmacienne à Sète et championne handisport de ski alpin et nautique, après un accident de ski à 28 ans qui la rend paraplégique incomplète. Ou Marion Faure, pharmacienne et judokate qui portera la flamme à Paris. Ou encore Manon Raynaud, étudiante en 4e année de pharmacie à Angers (Maine-et-Loire) sélectionnée pour son engagement dans une association de soutien des étudiants en PASS et LAS. Chargée de la santé des étudiants, elle a notamment organisé de nombreux footings pour permettre aux étudiants de continuer le sport durant cette année compliquée. Et ce n’est pas tout : il y a Mary Dazy, pharmacienne à Brienne-le-Château (Aube), Agnès Berthonnier, cotitulaire à L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), Micheline, 88 ans, une grande sportive professeure honoraire en pharmacologie à Douai (Nord)... Et forcément, on en oublie ! Bravo à toutes ces pharmaciennes en forme olympique.
C.D.
Crédit photo : Photographe du relais de la Flamme Olympique Paris 2024
Bande dessinée : le pharmacien masqué s’expose à Paris
Vendredi 12 juillet 2024
« Al Mi » vous connaissez ? C’est un officinal, mais aussi un dessinateur de bande dessinée. Son personnage, c’est un pharmacien vengeur avec un masque et des gants verts, un antihéros qui se lâche un peu sur les patients, pénibles ou pas ! Jusqu’alors, l’artiste ne sévissait que Facebook, Instagram et LinkedIn avec sa page, « Al Mi, la vie en pharmacie ».
Mais cet été, en juillet et août, il expose ses illustrations pharma-comiques à Paris. Rendez-vous tous les jours de juillet et août, dans l’espace expo de la Pharmacie Eiffel Commerce (13-15-17 rue du Commerce, Paris 15e) de 8 heures à 21 heures. Si vous ne savez pas quoi faire ce week-end, Al Mi sera également ravi de vous accueillir et vous rencontrer lors du vernissage, dimanche 14 juillet à partir de 11 heures. Et si vous n’êtes pas dans le coin cet été... vous pourrez continuer (ou commencer) à suivre ses illustrations sur les réseaux sociaux !
C.D.
Le collagène humain tire son épingle du jeu
Vendredi 28 juin 2024
Nous ne sommes pas dans un atelier de couture, mais au sein de l'unité Bio-ingénierie tissulaire de l’université de Bordeaux. Et cette chercheuse est en train de tisser des fils non pas de coton... mais de collagène humain ! Au final, elle fabriquera des prothèses en forme de petits tubes, qui pourraient remplacer des vaisseaux sanguins endommagés.
Pour créer ces fils, les chercheurs ont cultivé en laboratoire des cellules humaines riches en collagène et ont réussi à obtenir de fins feuillets de cette matière ultra résistante, dans laquelle ils découpent les fils qu'ils vont pouvoir tisser, tricoter, tresser… A terme, les tissus ainsi créés ont vocation à remplacer chez l'humain des vaisseaux sanguins endommagés, mais aussi des valves cardiaques, ou encore à servir de filet pour traiter le prolapsus. Ainsi, ils remplaceraient les matériaux animaux ou plastique que l’on utilise aujourd’hui, tout en étant mieux tolérés et avec moins de risque de rejet, car le collagène ne varie pas d’un individu à l’autre.
C.D.
Crédit photo : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Bien vu !
Vendredi 21 juin 2024
Si elle est autant remarquée par vos clients que par vos confrères et consœurs, cette campagne d’affichage signée Biogaran aura fait mouche ! Car à en croire le « good buz » généré sur les réseaux sociaux, la longue affiche qui s’étale dans les couloirs du métro parisien n’est déjà pas passée inaperçue auprès des potards ! Il faut dire que son slogan - « Vous pouvez essayer d’assimiler 6 ans d’études de pharmacie ou demander conseil à votre pharmacien » - frappé de bon sens, va à l’essentiel d’un message censé rappeler l’un des piliers de l’exercice officinal, le recours à l’expertise du pharmacien comme garant du bon usage du médicament.
« 6 ans d d’études de pharmacie, c’est le temps qu’il leur a fallu pour acquérir une expertise appropriée. Alors, avant de prendre un produit sans ordonnance seul, demandez leur conseil », complète l’annonceur dans un sous-titre très explicite. « Excellent. Merci Biogaran 🙏🏻, félicite par un post LinkedIn une pharmacienne (très impliquée dans la qualité du service officinal 😉). Bien sûr un peu de pub au passage, mais ce que retiendront les milliers de passants c’est surtout (je l’espère) les 6 ans d’études des pharmaciens.nes et leur rôle expert d’acteur de premier recours », commente-t-elle. Et ses remerciements ne sont pas isolés. Sans corporatisme, ni angélisme, nous nous associons avec le même enthousiasme, à son message d’espoir.
D.D.
Crédit photo : Linkedin Laetitia Hible
Le fauteuil vide
Vendredi 14 juin 2024
Absence remarquée lundi 10 juin lors de la signature de l’avenant économique à la convention pharmaceutique, celle de Pierre-Olivier Variot. Le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ne s’était pas joint à Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et à Thomas Fatôme, directeur général de l’assurance-maladie, pour signer ce texte qui ancre les évolutions de l’exercice officinal et surtout la rémunération des pharmacies pour les trois ans à venir.
Si le président de l’USPO s’est abstenu, en dépit de son implication dans ces six mois de négociation, c’est que le compte n’y est pas, selon lui. Pierre-Olivier Variot n’a eu de cesse de rappeler que l’avenant tel qu’il est arrêté ne permettra pas au réseau de passer le cap de la hausse des charges, ni de compenser la baisse du prix et des volumes de médicaments, ni de rééquilibrer la marge. Pire même, ce sont 5 000 officines qui pourraient faire les frais de l’indigence de l’enveloppe allouée, estime-t-il. « 215 millions d’euros apportés par l’assurance-maladie, alors que nous avions réclamé 1 milliard d’euros nécessaire d’ici à 2027 ! », déclare Pierre-Olivier Variot pour justifier son refus « en conscience ». Il s’engage désormais à faire entendre la voix des officinaux pendant la campagne pour les législatives des 30 juin et 7 juillet, afin de préparer des mesures positives pour le projet de loi de financement de l’assurance-maladie (PLFSS) de 2025. Interrogé sur le rejet du texte conventionnel par l’USPO, Thomas Fatôme a rappelé que la porte de l’assurance-maladie restait ouverte au syndicat représentatif pour une éventuelle signature.
Crédit photo : M.BONTE
L’épicerie qui se prenait pour une pharmacie
Vendredi 7 juin 2024
Bruno Belin, sénateur du département de la Vienne (groupe Les Républicains) et pharmacien à Monts-sur-Guesnes, n’en croit pas ses yeux : « J’hallucine : du Doliprane en vente libre dans une épicerie près du théâtre de l’Odéon à Paris ! », s’alarme-t-il, photo à l’appui, dans un post publié sur le réseau social X (ex-twitter). « On fait quoi ? », demande-t-il à Frédéric Valletoux, ministre délégué charge de la Santé et à Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre des pharmaciens. La réponse est dans les commentaires : « On porte plainte », bien sûr ! Car si la pharmacie n’est pas une épicerie… L’épicerie, elle, n’est pas une pharmacie !
C.D.
Crédit photo : X
Quand la grève donne la migraine !
Vendredi 31 mai 2024
Le dress-code pour la manifestation du jeudi 30 mai, c'était la blouse blanche. Cette pharmacienne qui a défilé dans les rues de Paris a vu un peu plus loin, en collant sur sa blouse des boîtes de Doliprane. Elle dénonce ainsi le problème des pénuries de médicaments toujours plus nombreuses, et décrit le mal de tête que lui donne la situation actuelle des pharmaciens, confrontés à de nombreux problèmes : les pénuries certes, mais aussi la menace de la dérégulation de la vente en ligne de médicaments, de la financiarisation, les problèmes de marge, le déclin du réseau... Déterminés plus que jamais à sauver la pharmacie de demain, 4 000 manifestants ont défilé dans Paris, jusqu’à 3 000 dans les grandes métropoles, sans compter les plus petites communes de l’Hexagone. Ce sont au total plus de 30 000 officinaux qui sont descendus dans la rue jeudi 30 mai. Un carton plein qui, on espère, amènera le gouvernement à prendre des décisions visant à préserver la profession.
C.D.
Crédit photo : Alain Robert/SIPA
Message de santé publique
Vendredi 24 mai 2024
Les pharmaciens sont autorisés à apposer dans leurs vitrines des messages qui contribuent à la santé publique… A en croire l’ampleur et les motifs de la mobilisation, pour nombre d’entre eux, l’annonce de la grève du 30 mai est bien l’un de ces messages. Comme de (très) nombreuses autres officines en France, cette pharmacie prévient ainsi clairement sa clientèle de sa participation au mouvement. Saisi sur le réseau social Instagram, ce cliché est l’un des 1000, 5000, 10 000 que nous aurions pu vous montrer ? Réponse, jeudi prochain.
D. D.
Crédit photo : Instagram
Direct radio à l’officine
Vendredi 17 mai 2024
Cela ne saute pas aux yeux sur la photo, et pourtant cette forêt de micros est installée au cœur d’une pharmacie parisienne. L’officine de Yorick Berger, située dans le 13e arrondissement de la capitale a en effet accueilli hier – Journée mondiale de la maladie cœliaque – une émission spéciale organisée par Pharmaradio. Actualité oblige, c’est naturellement autour du thème de l’intolérance au gluten que le pharmacien/journaliste David Paitraud animait l’événement. Deux heures durant, les invités, experts, professionnels de santé et patients, se sont succédé au micro pour expliquer l’intolérance au gluten, ses signes et symptômes, son diagnostic et son traitement. Côté dépistage, le Dr Joseph Coulloc’h, président du laboratoire AAZ (partenaire de l’opération) a détaillé l’intérêt de l'autotest dans la stratégie diagnostique et de suivi. Les conseils nutrition étant naturellement dispensés par Laura Salaun, responsable des affaires médicales de la société Dr Schär. Quant à Brigitte Jolivet, présidente de l’Association française des intolérants au gluten (AFDIAG), elle a présenté les initiatives d’accompagnement menées par l’association et livré quelques précieux conseils pour accompagner les patients dans leur « vie sans gluten ».
Enfin, il a bien sûr été question du rôle des équipes officinales dans le parcours de diagnostic et de suivi des patients. A noter, si l’émission a été diffusée en direct sur la webradio Pharmaradio, elle était également audible des clients de l’officine.
Sur la photo : de gauche à droite, Brigitte Jolivet (AFDIAG), David Paitraud et Samantha Duvivier, médecin généraliste et intolérante au gluten
Crédit photo : DR
Jeux olympiques : une pharmacienne passe le flambeau
Vendredi 10 mai 2024
Depuis que le Belem qui l’avait à son bord a accosté le 8 mai dans le port de Marseille, la flamme olympique poursuit son odyssée dans tout le pays. Elle sera portée par pas moins de 11 000 personnes au cours des 69 prochains jours. Pour être brandie en fin de parcours par… une pharmacienne. Marion Faure, docteure en pharmacie, a en effet été sélectionnée parmi 100 000 candidats. Pharmacienne le jour, judoka le soir et le week-end, elle sera l’un des 24 porteurs de flamme du relais collectif du Paris Saint-Germain pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Tout un symbole pour cette pharmacienne, également ingénieure civile des Mines à la direction pharmacie du groupe Ramsay Santé qu’elle a rejoint il y a dix ans. Championne de France master 1 des moins de 48 kg l’année dernière, troisième Dan depuis cette année, elle a pu suivre une formation de professeure de judo en parallèle de ses activités professionnelles, en concertation avec son employeur. Un parcours marqué par la détermination, l’esprit de compétition et les valeurs d’effort et de partage, qui la mènera le 14 juillet à Paris à porter haut les couleurs du sport français… et de la pharmacie.
M.B
Crédit photo : DR
Mes médicaments 24/24
Vendredi 3 mai 2024
En Allemagne ou au Royaume-Uni, des automates d'un nouveau genre fleurissent dans les officines. Ils permettent aux patients de retirer leurs médicaments de prescription à l’extérieur de l’officine, avec seulement un code de retrait. Et ce, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. En pratique, il faut toutefois une prescription numérique pour que cela fonctionne. Cette e-prescription est envoyée à la pharmacie, qui prépare les médicaments et les place dans un emballage fermé, avec le nom et les coordonnées du patient. Ce sac n’est alors pas remis au patient… mais intégré dans un compartiment de l’automate. Un code de récupération des médicaments est alors envoyé par SMS au patient. Il n’a plus qu’à récupérer à l’extérieur de la pharmacie, quand il le souhaite et sans faire la queue, ses médicaments. Il a juste à taper le code de récupération sur un écran et sa prescription lui sera remise. Un paiement est également possible lorsque l’automate est équipé d’un terminal de carte bleue.
C.D.
Crédit photo : DR
En Italie, de la glace au Viagra !
Vendredi 26 avril 2024
Après la glace à l’ail, à la viande, au fromage ou au charbon, voici la glace… au Viagra ! Une saveur étonnante que l’on retrouve en Italie - comme sur cette photo - ou encore au Royaume-Uni. Mais cette glace bleu pétard contient-elle vraiment du sildénafil ? En réalité non. Mais on y trouve des extraits de ginkgo biloba, aux vertus vasodilatatrices et antioxydantes, de l'arginine, qui augmente la circulation sanguine, du guarana, qui booste les flux d'énergie, et une touche d'absinthe, qui aide à la désinhibition. Un cocktail qui aurait donc un effet aphrodisiaque. A l'origine, elle n'a pas été créée par Pfizer, mais par un glacier britannique, Charlie Francis Harry, pour une célébrité qui souhaitait organiser une "Viagra ice-cream party". Son goût ressemblerait à celui du chewing-gum, de la barbe à papa, ou de la réglisse. Quant à l’effet aphrodisiaque, attention : il est recommandé de ne pas dépasser la dose de deux boules de glace !
C.D.
Crédit photo : Patricia Doukhan
Du vêtement au médicament
Vendredi 19 avril 2024
A Briançon, on ne trouve plus de vêtements dans le magasin Camaïeu depuis que l’enseigne a fait faillite en 2022. À la place, c’est une pharmacie qui s’est installée. Ce qui n’est pour le moment, pas si facile à réaliser vu de la rue, avec cette grande enseigne Camaïeu toujours présente au-dessus de la porte d’entrée. Alors pour assurer à la clientèle qu’il ne s’agit pas de trouver pantalons, petits hauts ni bonnets, le titulaire a apposé en vitrine une grande affiche « pharmacie ouverte » ! En attendant que la devanture se refasse une beauté, à l’intérieur, le service pharmaceutique est bien présent. Et « lorsqu’un ancien Camaïeu se transforme en pharmacie, les enjeux sont énormes », évoque le décorateur qui réalise les travaux : avec un triplement de la surface par rapport à l’ancienne officine, la création de salles de vaccination, d’orthopédie, d’espace nature et plante, puériculture et parapharmacie. Tout y sera… sauf les vêtements !
C.D.
Crédit photo : THIBAUT DURAND/Hans Lucas via AFP
La pharmacie en deuil
Vendredi 12 avril
C'était lundi, vers 7 h du matin. Comme chaque jour de la semaine, la pharmacienne se rendait à son officine. Mais elle a rencontré la mort. Agressée au couteau par un SDF, Hélène Tarcy-Cétout, 34 ans et mère de quatre enfants n'a pas survécu à ses blessures. C'était à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. L'émotion suscitée par le drame a largement dépassé les limites du territoire. Toutes les officines guyanaises ont fermé leurs portes ce lundi et les habitants sont venus en nombre rendre hommage à la victime devant l’officine. De l'autre côté de l'Atlantique aussi, les témoignages des pharmaciens se sont multipliés pour saluer l'engagement de leur consoeur et exprimer colère et tristesse.
Hélène Tarcy-Cétout n'était pas seulement pharmacien, elle était sapeur-pompier volontaire et avait créé une plateforme, « Je ne suis pas un numéro », pour venir en aide aux personnes confrontées au handicap ou à la maladie au sein de leur famille. Elle était également engagée dans la vie associative et luttait contre les violences faites aux femmes. Il y a quelques semaines seulement, elle avait été lauréate du concours national des 101 femmes entrepreneures et avait été reçue à l’Élysée. La déléguée aux droits de la femme, Isabelle Hidair-Krisky, a écrit ses mots à son sujet juste après le drame. « En mémoire d'Hélène, dont la vie a été tragiquement arrachée (…) Elle était bien plus qu'une simple victime d'un acte impardonnable. Elle était une force de vie, une flamme brillante dans ce monde souvent sombre et difficile. »
Elle avait fait ses études et commencé sa carrière à Strasbourg avant de rentrer en Guyane, il y a un peu plus d’un an. La pharmacie française est en deuil. « Le Quotidien du pharmacien » s'associe à elle pour présenter à sa famille et ses amis ses condoléances les plus attristées.
D. D.
Crédit photo : DR
Balance ton gaspi !
Vendredi 5 avril 2024
Le 2 avril à Tours, sur les marches de l’hôtel de ville, s’entassent médicaments, compresses, cannes anglaises et autres matériels médicaux. Idem à Toulouse, Béziers, Clermont-Ferrand, Dunkerque, Marseille, Toulon, Strasbourg et en Martinique. Des montagnes de produits de santé… bons à jeter ! Baptisée Balance Ton Gaspi, cette opération a été organisée par le syndicat Convergence Infirmière afin de dénoncer ce gâchis de médicaments, dispositifs médicaux et petits équipements. Au total, « 123 millions d’euros sont gaspillés par mois, soit 1,476 milliard d'euros par an sur la base de 35 000 cabinets infirmiers composés en moyenne de 3 infirmiers et prenant en charge en moyenne 37 patients par jour », a calculé le syndicat. Des chiffres colossaux qui doivent mener à réfléchir autrement.
Crédit photo : Convergence infirmière
Une pharmacie branchée !
Vendredi 29 mars 2024
La deuxième ville d’Ukraine, Kharkiv, a été plongée dans le noir après les frappes de plus de 20 missiles russes en fin de semaine dernière. Des bombardements qui ont sévèrement endommagé l'infrastructure énergétique de la ville, privant ses habitants d’électricité et de chauffage. Le soir, l'éclairage public est éteint, aucune lumière n'apparaît aux fenêtres des immeubles et le trottoir n'est éclairé qu'occasionnellement par les phares des voitures. Mais la pharmacie, alimentée par un générateur, vient porter secours aux citoyens à qui elle a permis de recharger leurs téléphones portables. Encore une nouvelle mission à l’officine.
C.D.
Crédit photo : GENYA SAVILOV/AFP
La puce qui fait jouer aux échecs
Vendredi 22 mars 2024
Noland Arbaugh, tétraplégique, est en pleine partie d'échecs, bougeant ses pions par la force de la pensée. Une prouesse rendue possible par la puce Neuralink, développée par la société d’Elon Musk, que le jeune homme s’est fait implanter dans le cerveau il y a deux mois. Et qui, aujourd’hui, se montre efficace sur une vidéo diffusée par Neuralink, le 20 mars, alors que le jeune homme jouait en direct. « Tu vois ce curseur sur l'écran ? C'est moi… C'est grâce à mon cerveau. C'est plutôt cool », se réjouit Noland Arbaugh dans la vidéo. De son côté, Elon Musk s’est félicité que le jeune homme puisse « contrôler un ordinateur et jouer à des jeux vidéo par la seule force de la pensée ». Jouer aux échecs, d’accord, mais la puce qui ferait remarcher des paralysés, rendrait la vue aux aveugles ou encore lutterait contre l’autisme, l’obésité, la dépression, la schizophrénie, comme le souhaite Elon Musk… ce n’est pas pour demain !
C.D.
Crédit photo : X
Croix verte et bouffée de chaleur
Vendredi 15 mars 2024
Une croix de pharmacie qui affiche 72 degrés Celsius, à Paris, en ce mois de mars. Est-ce un bug informatique, une plaisanterie de carabin ou une vision prémonitoire de ce que sera le climat à Paris dans les années futures ? Si on n'atteindra sans doute jamais les 72 °C, la question du réchauffement climatique et des adaptations à prévoir se pose vraiment, alors que la Cour des comptes vient de publier, le 12 mars, un rapport sur le sujet. Un rapport qui souligne que Paris est la capitale européenne la plus exposée en cas de canicule, car elle est en retard sur la mise en place de stratégies visant à se protéger des fortes chaleurs. La situation, espérons-le, devrait s’améliorer avec le nouveau Plan climat 2024-2030 de Paris qui vise à amplifier cette lutte, notamment avec la création de 300 hectares d’espaces verts, l’installation de 120 fontaines brumisantes, et de 1 000 toits anti-surchauffe. En attendant, le pharmacien parisien aura sans doute fait réparer sa croix verte !
C.D.
Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Se nourrir ou se soigner, il faut choisir
Vendredi 8 mars 2024
« Pour une retraite digne, ne videz pas les poches des retraités », « Que nos grands-parents ne manquent pas de médicaments », peut-on lire sur ces pancartes lors d’une manifestation, fin février, à Buenos Aires, qui visait à demander au gouvernement de rétablir le Programme d'attention médicale intégrale (PAMI), organisme public d'assurance-maladie spécifique aux retraités. Ce service a été supprimé par le gouvernement ultralibéral du président argentin Javier Milei, dans son élan dérégulateur. Idem pour d’autres programmes de prise en charge des dépenses de santé. Idem pour l’accord entre gouvernement et laboratoires pour une modération des prix. Alors, dans une Argentine à l'inflation folle, avec un gouvernement qui lance un audit sévère afin de réduire les dépenses de santé (et supprime les aides de santé dans l’attente de son résultat), se soigner peut devenir un luxe. Conséquence : les ventes de médicaments ont chuté de 18 % en janvier, et de 70 % pour ceux sur ordonnance. « Entre acheter à manger et un médicament, les gens choisissent de manger », constate Marcela Lopez, pharmacienne à Buenos Aires, ajoutant que « ceux qui n’ont pas les moyens de se procurer un antibiotique supportent la douleur avec l’ibuprofène ». Ceux sous antihypertenseurs espacent les prises. Et ceux sous traitement anticancéreux, ils devront attendre… mais en ont-ils le temps ?
C.D.
Crédit photo : JUAN MABROMATA/AFP
Quand tout va à vau-l’eau
Vendredi 1er mars 2024
Après novembre, puis janvier, le Nord et le Pas-de-Calais ont vécu un nouvel épisode de crues lundi 26 et mardi 27 février. Et les pharmacies n'ont pas été épargnées. Comme la pharmacie Saint Hubert, adhérente au groupement Évolupharm. Ce dernier a décidé d'apporter une aide de proximité à ses pharmaciens adhérents sinistrés, afin de les soulager dans ces moments difficiles. Au programme, le groupement propose un accueil des patients et accompagnement dans le choix de leur dispositif médical, une livraison au domicile des patients de petit matériel médical normalement servi par le pharmacien, et une mise à disposition d'un corner pour stocker leur matériel au sec. Un bel esprit de solidarité.
C.D.
Crédit photo : Evolupharm/LinkedIn
Un clip qui en jette… des boîtes de médicaments
Vendredi 23 février 2023
« Des sirops par milliers et plein de comprimés même pas périmés… Et moi (pharmacien), je jette des boîtes ». C’est un clip de plus de 3 minutes qu’a conçu Julien Sfeir, pharmacien qui exerce à Angers, pour critiquer le système de collecte des médicaments non utilisés (MNU), qui ne permet pas de récupérer les boîtes de médicaments pour les redonner aux pays qui en auraient besoin, mais qui les détruit. Un clip acerbe et extrêmement bien fait, pour dénoncer un système que Julien Sfeir vit comme une absurdité. Cette idée lui est venue il y a trois ans, quand il a voulu aider des Libanais, touchés par le drame de l’explosion du port de Beyrouth, et qui cherchaient à envoyer des médicaments dans leur pays. Une démarche vaine, puisqu’une loi de 2009 interdit toute réutilisation des MNU, qui partent donc à l’incinération. Une loi toutefois utile, car elle prend en compte la mauvaise conservation de ces médicaments et les trafics possibles. « Je jette des boîtes : je me heurte tous les jours à cette réalité et ce n’est pas de la faute des pharmaciens. Nous avons la chance de faire un travail passionnant. Je n’accuse personne. Je fais un constat. Et je tourne mon projet musical en dérision », a déclaré Julien Sfeir à « Mon actu.fr ». Le clip est disponible sur Youtube (cliquer ici).
Crédit photo : Capture d'écran Youtube
Brochette de personnalités à la pharmacie
Vendredi 16 février 2024
Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre des pharmaciens. Tout ce beau monde a été accueilli, le 13 février, à la pharmacie Eiffel-Commerce dans le 15 arrondissement de Paris. Tout cela « pour parler avec les pharmaciens de ville de leur quotidien et des tensions d’approvisionnement de médicaments » et « de la meilleure manière d’accompagner les patients pour que la posologie soit mieux respectée », a évoqué Catherine Vautrin. D’ailleurs, la pharmacie Eiffel-Commerce a fait le choix de renforcer son accueil des patients : « C’est une pharmacie dans laquelle on peut avoir un accompagnement pour la délivrance de médicaments après la réalisation d’un TROD, qui a mis en place la PDA… », déclare, admirative, la super ministre. Bref, c’est une officine parisienne avec un robot pour la PDA, avec une cabine de téléconsultation aussi. On est loin des pharmacies rurales, certes ! Mais la venue de ces personnalités est un geste qui signifie que la profession compte, ainsi que la santé des Français. « Pour la santé des Français, je prendrai toutes les mesures nécessaires. Des annonces sont à venir », a déclaré Catherine Vautrin lors de cette visite. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre ces nouvelles annonces évoquées avec tant de mystère…
C.D.
Crédit photo : X
Un radar…. pour aller plus vite !
Vendredi 9 février 2024
C’est un radar, oui, mais un radar pour piétons ! Avec l’objectif non pas de les faire ralentir… mais accélérer ! Cette borne de 2,5 mètres de hauteur et équipée d’un panneau solaire, est installée sur l’Ile de Nantes, au pied de la Grue jaune, depuis le 31 janvier. Elle donne aux piétons leur vitesse, à la condition que celle-ci soit comprise entre 4 km/h et 35 km/h ! Ce concept a été imaginé par deux jeunes sportifs entrepreneurs, Henri Ternon et Albéric Aubron, et a remporté un appel à projet lancé par la métropole de Nantes sur la santé et l'environnement, dont l'objectif était de financer des démarches visant à motiver les citoyens à bouger. Le radar pourra être testé jusqu'en octobre 2024, et au cours du mois de février, un second apparaîtra sur les bords de l’Erdre, lieu prisé des coureurs.
Quand les pharmaciens se prennent pour des vendeurs de "drogues"
Désireuse de s’adresser aux jeunes avec leurs moyens de communication, l’Association des pharmaciens allemands (ABDA) a détourné une série Netflix à succès, « How to sell drugs online » (comment vendre des drogues en ligne), en la rebaptisant « How to sell drugs offline » (comment vendre des drogues en présentiel). En anglais, le terme « drugs » signifie à la fois médicament et drogue... mais en allemand, comme en français, « drogue » n’est plus guère utilisé dans son acceptation pharmaceutique.
Néanmoins, la campagne ne s’embarrasse pas de cette subtilité sémantique et présente, dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, la vie quotidienne de jeunes pharmaciens. L’objectif est d’attirer les jeunes vers le métier, notamment ceux qui ne savent pas quoi faire au sortir du lycée. Les vidéos se veulent humoristiques et informatives, tout en parodiant la série originale qui raconte les tribulations d’un adolescent qui se met à vendre de l’ecstasy en ligne dans le but de reconquérir sa petite amie… et devient un énorme dealer. Toutefois, cette initiative un peu décalée ne plait pas à tout le monde. « Elle nous donne une image de dealer, que nous avons parfois déjà auprès des jeunes », pestent certains officinaux, peu convaincus par cette campagne qu’ils jugent de mauvais goût. Au-delà des vidéos, la campagne de communication propose des animations virtuelles et met à disposition les informations nécessaires pour se tourner vers la profession. Selon l’ABDA, plus de 10 000 pharmaciens pourraient manquer en Allemagne d’ici à 2030 si la tendance actuelle ne s’inverse pas.
D.D.B.
Crédit photo : D.D.B.
Docteur sirop, un super-héros pour mieux prendre ses médicaments
Vendredi 26 janvier 2024
Docteur sirop, c’est nouveau : il s’agit d’une méthode ludique qui permet de faciliter l’administration de médicaments aux enfants, imaginée par deux Lorrains, Nicolas Roger et Alexandra Laroche, une maman qui a connu des galères pour faire prendre un médicament à ses enfants.
L’idée, c’est d’intéresser le jeune patient par le jeu : il va devenir un agent secret qui part en mission contre ses microbes. Et c’est le Docteur sirop, un petit caribou avec des baskets dépareillées et des yeux exorbités, un pédiatre rigolo, qui va l’aider. Le suppositoire devient alors une « super fusée anti-microbes » et le sirop se transforme en une « potion magique pour lutter contre les méchantes bactéries ».
Armé de son carnet de suivi, l’enfant a une mission à remplir chaque jour. À chaque fois, il gagne des autocollants et des cartes qu’il peut collectionner et au dos desquelles il trouvera une réponse sur le fonctionnement de son corps, des organes ou encore de la pénicilline. Et Docteur sirop vient l'encourager, le rassurer, via une application comprise dans la formule. Un univers de super-héros qui va donner l’envie de devenir observant à plus d’un enfant !
Docteur Sirop est disponible à l’achat en ligne (www.docteursirop.com) et les cofondateurs espèrent pouvoir le proposer prochainement en officine.
Crédit photo : DR
Des nanorobots qui attaquent les tumeurs
Vendredi 19 janvier 2024
Demain, les nanorobots permettront-ils de traiter plus efficacement les tumeurs de la vessie ? C’est ce que laisse espérer une étude publiée dans la revue « Nature Nanotechnology », qui montre que des chercheurs ont réussi à réduire de 90 % la taille de tumeurs de la vessie chez la souris, en leur injectant une dose unique de nanorobots capables de se propulser avec l’urée présente dans l’urine. Chacune de ces minuscules machines est constituée d’une sphère poreuse en silice, qui comporte à sa surface divers composants. Notamment, l’enzyme uréase, une protéine qui réagit avec l’urée présente dans l’urine et qui permet à la nanoparticule de se propulser. Un autre composant crucial est l’iode radioactif, un radio-isotope utilisé pour traiter localement la tumeur.
Mais comment expliquer une telle efficacité ? Tout simplement par la capacité d’autopropulsion des nanorobots, qui leur permet d'atteindre toutes les parois de la vessie et d’y délivrer alors l’agent thérapeutique (iode 131). Un avantage par rapport au traitement standard avec lequel, après avoir reçu le traitement par injection intravésicale, le patient doit changer de position toutes les demi-heures pour s'assurer que le médicament a bien atteint toutes les parois. De plus, les robots ont apporté une autre surprise : non seulement ils atteignent la tumeur, mais ils sont également capables d’entrer et de s’accumuler à l’intérieur, améliorant ainsi l’action de la radiothérapie.
Crédit photo : IRB Barcelona/Cover ImagesCOVER/SIPA
A cause des pénuries de médicaments, Justine fera une septicémie
Vendredi 12 janvier 2024
« Justine, 3 ans, ne comprend pas pourquoi son antibiotique pour soigner son infection rénale est en rupture. Trois jours plus tard, elle fera une septicémie ». Tel est le message qui accompagne le portrait d’une petite fille, sur un flyer distribué depuis début janvier, dans les pharmacies d’Alpes-Maritimes, par la Fédération pharmaceutique méditerranée (FSPF). Au dos du prospectus, les patients sont invités à signer une lettre adressée au président de la République : « Monsieur le président, ma santé est en danger, afin de ne pas vivre la situation de Justine, je soutiens mon pharmacien », stipule-t-elle.
« Les flyers, qui seront envoyés à l'Élysée, visent à interpeller Emmanuel Macron sur les pénuries de médicaments et les risques pour les patients. 67 000 flyers ont été distribués dans les officines du département, soit environ une cinquantaine par pharmacie », indique Emmanuel Hess, pharmacien à Nice et représentant du syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes.
Au centre de la demande, le syndicat réclame une revalorisation des prix des médicaments « pour pouvoir passer devant les listes d'attente de certains pays qui eux, ont déjà augmenté les prix, par exemple l'Allemagne. La baisse du prix de médicaments ne peut pas être la seule variable d'ajustement du trou de la Sécurité sociale, car la contrepartie, c'est que les industriels vont préférer les vendre ailleurs. »
C.D.
Sous le cercle polaire et solidaires
Vendredi 5 janvier 2024
Anne-Sophie, pharmacienne, et Gabrielle, préparatrice en pharmacie, s’engageront le 19 janvier auprès de quatre autres jeunes femmes originaires, comme elles, de Normandie, dans le Laponie Trophy. Ce raid exclusivement féminin de trois jours sous le cercle polaire finlandais, par des températures pouvant atteindre les -40 °C, n’est pas seulement sportif. Car si trail, raquettes, run and bike, ski de fond et parcours d'obstacles dans la neige, font bien partie du programme, l’objectif est avant tout de soutenir l'association « Vivre comme avant » qui accompagne les femmes touchées par le cancer du sein.
Mais ce n'est pas tout, puisque chaque équipe peut choisir de financer en plus une autre association. Celles qui se sont surnommées « 6 mamans pour des sourires » se sont donc lancé un autre défi, en parrainant l’association « Les clowns de Sarah », des bénévoles qui, trois fois par semaine, vont divertir les enfants hospitalisés à Évreux et Lisieux, leur offrent des cadeaux et organisent un spectacle de Noël chaque année.
En plus de leurs vies professionnelles et familiales, les 6 jeunes mamans ont donc fait de multiples démarches pour trouver des sponsors et faire connaître l'association qu'elles défendent. Une petite visite chez le cardiologue s’est également imposée, les efforts au grand froid n’étant pas à prendre à la légère. Pour ce qui est de l’entraînement, elles ont participé à différentes courses dont un Ekiden ou marathon en équipe, font du vélo pour certaines, de la course à pied ou du renforcement musculaire pour d’autres, « avec plus ou moins de rigueur selon les binômes » précisent-elles dans un sourire. « Pour le ski de fond, nous misons sur la chance du débutant ! »
Leur aventure est à retrouver sur leurs comptes Facebook ou Instagram « 6 mamans pour des sourires - lt 2024 ».
Alice Baron
Crédit photo : Alice Baron
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