Réunis en Commission paritaire nationale (CPN), les syndicats ont confirmé que 102 pharmacies auraient droit à la clause de sauvegarde pour compenser les pertes de l'année 2019.
Présent à cette CPN le 7 octobre, Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), se félicite d'un bilan économique qu'il juge « excellent » pour l'année 2019. L'année dernière, 102 pharmacies ont enregistré des résultats négatifs pour des pertes cumulées qui s'élèvent à environ 400 000 euros. « Grâce à la clause de sauvegarde prévue dans l'avenant 11 à la convention pharmaceutique, aucune de ces officines ne sera perdante. Leurs pertes seront compensées à l'euro près », affirme le président de l'USPO. Un bilan qu'il convient tout de même de comparer avec celui de l'année 2018. 25 officines avaient alors été dédommagées par les services de la CNAM comme le prévoit cette mesure compensatoire.
À ce sujet, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) tient néanmoins à souligner qu'une « différence doit être faite entre les officines qui ont des résultats négatifs d'une année sur l'autre et celles dont les pertes s'expliquent par le changement de rémunération. Près de la moitié des pharmacies ont fait face à une baisse de leurs résultats en 2019 », précise-t-il. « Le système de compensation ne concerne que les pharmacies qui ont subi des baisses à cause du changement de rémunération. En 2020, un plus grand nombre d'officines sera concerné par la clause de sauvegarde mais cela restera tout de même relativement faible, pas plus de 1 000 selon mes estimations », ajoute Philippe Besset.
D'autres sujets ont été abordés au cours de cette CPN, notamment le calendrier conventionnel sur lequel les différentes parties ne semblent pas sur la même longueur d'onde. L'USPO réclame ainsi que les négociations sur la dispensation à domicile et la préparation des doses à administrer (PDA) prennent fin d'ici à la fin de l'année. Ce à quoi le directeur de l'assurance-maladie, Thomas Fatome, répond que ce sera difficile tant que les élections aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) ne seront pas passées. Mais pour Philippe Besset, il n'est pas concevable de « bloquer une profession pendant six mois », le temps « nécessaire à la démocratie s'étend de janvier à mars, la période octobre-décembre doit donc être un temps de travail ». À ses yeux, l'urgence est en revanche de se pencher sur ces décisions qui vont amputer plus de 200 millions d'euros au réseau officinal en 2021, et notamment le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021.
La question des tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) antigéniques pour le Covid-19 a également été au cœur des discussions. Les syndicats et l'assurance-maladie sont dans l'attente des conclusions de la Haute Autorité de santé (HAS) concernant leur usage pour les personnes asymptomatiques. « S'il est favorable, nous négocierons pour pouvoir les réaliser à l'officine », annoncent déjà les syndicats.
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