Lors d'une seconde séance de Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI), la FSPF, l’USPO ainsi que deux syndicats de salariés sont tombés d’accord aujourd’hui pour une revalorisation de 3 % des salaires en officine. La seconde depuis le début de l'année. Elle sera applicable dès la parution de l'accord d'extension. L'USPO appelle cependant ses adhérents à anticiper la publication au « Journal officiel » et à revaloriser les salaires rapidement.
Inflation oblige, les syndicats de la branche officine et les syndicats patronaux ont mené aujourd'hui une seconde séance de Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) en vue d’une revalorisation des salaires. Une augmentation de 3 % a été accordée et sera appliquée dès la parution de l’accord d’extension, vraisemblablement entre juillet et octobre, selon Phillippe Denry, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), en désaccord avec le principe de l'accord d'extension, appellera ses adhérents à revaloriser les salaires de leurs collaborateurs bien avant la parution du texte.
Les syndicats de salariés avaient tablé sur une revalorisation de 3 %, une indexation des salaires à l’inflation tout à fait justifiée pour Olivier Clarhaut, secrétaire général adjoint du syndicat Pharmacie LABM FO. Il tient cependant « à une clause de revoyure à la rentrée ». Mais les représentants des titulaires déclarent avoir atteint la limite du supportable pour l'économie officinale. « Trois points de salaire en plus, c’est 200 millions d'euros de charges supplémentaires pour le réseau officinal, soit 6 000 à 7 000 euros de plus par officine, note Philippe Denry. L’économie de l’officine est liée à 80 % au médicament. Or la baisse continue des prix du médicament ne permet pas d’accorder une augmentation salariale plus élevée. Au risque de mettre à mal le réseau officinal. » Selon lui, seule une revalorisation des honoraires permettrait de redonner un peu d’oxygène à l’économie officinale de manière pérenne. Car, souligne-t-il, le répit accordé par la rémunération complémentaire liée à la gestion de la crise sanitaire (TAG, vaccination…) appartient déjà au passé. « Nous sentons depuis deux mois que nous revenons à la normalité avec une activité essentiellement liée aux ordonnances et à la dispensation », déclare-t-il.
Pour Daniel Burlet, délégué aux affaires sociales de l'USPO, cette revalorisation salariale « s'inscrit dans la logique de l'évolution du SMIC. Il y avait nécessité à redresser la grille des salaires en officine, plusieurs coefficients -190 compris - étaient écrasés par la hausse du SMIC, ce qui n'était pas anodin ».
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine