L'économie officinale est chahutée par des courants contraires. À l'euphorie des deux dernières années, succède une économie de crise, avec un reflux de l'activité, des hausses de charges et une inflation persistante. Ces tendances contradictoires ont été analysées en profondeur lors de la 24e Journée de l'économie de l'officine organisée par « Le Quotidien du pharmacien ». Experts-comptables, syndicats et groupements ont pu débattre de ces signaux paradoxaux pouvant donner lieu à des interprétations opposées, selon que l'on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide. Un décryptage essentiel à la veille des négociations sur le volet économique de la convention entre la profession et l'assurance-maladie. Si le chiffre d'affaires se maintient, notamment grâce aux médicaments chers, des signes de faiblesse apparaissent. Les honoraires sont en recul, la trésorerie en tension et les coûts d'exploitation en hausse, provoquant une érosion de la marge. Voilà la réalité. Les nouvelles missions (hors vaccination et tests), qui représentent certainement, en partie du moins, l'avenir du modèle officinal, ne suffisent pas encore à compenser les conséquences de la fragilité du système actuel. Pour conclure sur une note optimiste, l'intervention de l'emblématique patron français de Moderna, Stéphane Bancel, n'est pas passée inaperçue. Selon lui, démonstration à l'appui, « la pharmacie, c'est vraiment le futur ». À lire (ou visionner) d'urgence pour retrouver confiance.
Les vidéos de l'événement : https://journee-economie-officine.lequotidiendupharmacien.fr/
SOMMAIRE DU DOSSIER :
• En 2022, la marge progresse, mais pour combien de temps encore ?
• La domination des médicaments chers
• L'EBE à l'épreuve de l'inflation
• Les nouvelles missions comme porte d’entrée
• Les pharmaciens français, fer de lance de l'innovation en Europe
• L'inflation fait flamber le marché des cessions
• Nouvelles missions : c'est vous qui en parlez
• Prêts pour de nouvelles missions moins chronophages
• Sans communication, c'est missions impossibles
• Les nouvelles missions vont-elles créer « une pharmacie à deux vitesses » ?
• Stéphane Bancel : « la pharmacie c'est vraiment le futur ! »
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