Après des semaines d'échanges entre les syndicats et l'assurance-maladie, c'est le ministre de la Santé qui a fini par trancher, le 14 septembre au soir, sur le tarif de rémunération pour la délivrance de Beyfortus (nirsévimab). La difficulté ? « Il n'existe pas de méthode pour rémunérer le pharmacien pour la délivrance d'un médicament qu'il n'a pas acheté lui-même », souligne Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Après avoir rejeté les tarifs évoqués par l'assurance-maladie (entre 0 et 4,11 euros), les syndicats ont obtenu l'arbitrage d'Aurélien Rousseau en leur faveur. « La rémunération sera égale à 3,50 euros HT. S’y ajouteront les honoraires de dispensation au conditionnement (1 euro), l’honoraire à l’ordonnance (0,50 euro) ainsi que l’honoraire lié à l’âge du patient (1,55 euro), soit un total de 6,55 HT en métropole. » Soit 6,68 euros TTC.
Le ministre doit adresser à l’assurance maladie, dans les prochains jours, une lettre de couverture qui permettra aux caisses primaires de rémunérer les pharmaciens d’officine, dans l’attente de la publication d’un arrêté. « Cela nous donne une idée de ce qu'est une négociation pour la rémunération d'une prestation de service du pharmacien quand il n'y a pas du tout d'acte commercial », souligne Philippe Besset, qui se réjouit de l'arrivée de cette innovation thérapeutique majeure en des temps records en France.
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