Plus d’une dizaine de cas du variant britannique du SARS-CoV-2 ont déjà été détectés en France. Quant au variant sud-africain, lui aussi plus contagieux, il est apparu dans le Haut-Rhin. Ces mutations nécessitent une adaptation des moyens de dépistage par tests antigéniques.
Comme nous l’annoncions hier, une actualisation de la liste des tests antigéniques a été rendue nécessaire par l’apparition de cas du variant britannique du coronavirus sur le sol français. Alors que ce variant plus contagieux du SARS-CoV-2 se multiplie dans l’Hexagone, dans l’Indre-et-Loire tout d’abord et désormais en Corse, il est impératif de vérifier que les tests antigéniques utilisés ciblent bien la protéine N afin d’éviter des résultats « faux négatifs ». La même prudence est de mise face à la détection du variant sud-africain, alors qu’un premier cas a été rapporté dans le Haut-Rhin : il serait lui aussi plus transmissible. Des études sont également en cours afin d’évaluer la réponse des vaccins à ces variants.
Comme le rappelle le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) « bien que la plupart des mutations émergentes n’aient pas d’impact significatif sur la propagation du virus, certaines mutations ou combinaisons de mutations peuvent conférer au virus un avantage sélectif, comme une transmissibilité accrue ou la capacité d’échapper à la réponse immunitaire de l’hôte ».
Pour l’heure, aucune preuve d’une forme plus sévère de la maladie n'a été apportée par le variant sud-africain (501.V2), ni par son homologue britannique (VOC 202012/01). En ce qui concerne ce dernier, selon l’OMS, « les analyses préliminaires indiquent qu’il n’y a aucun changement en termes de gravité de la maladie (mesurée par la durée de l’hospitalisation et la mortalité des cas après 28 jours) et en termes de fréquence de réinfection entre ce variant et les autres variants circulant au Royaume-Uni ». Toutefois, le caractère plus transmissible du variant britannique, supérieur de 50 % à 70 % aux autres variants en circulation, a contraint les autorités du pays à resserrer les mesures de confinement jusqu'en mars et à ordonner la fermeture des établissements scolaires. Plus de 3 000 cas, confirmés par séquençage du génome, avaient été rapportés dans l'ensemble du pays dès le 26 décembre.
Autre spécificité de ce variant : il pourrait toucher davantage les sujets plus jeunes (moins de vingt ans), comme le suggère une étude de l’Imperial College de Londres. Un constat qui pourrait être tempéré par le fait que les établissements scolaires étaient encore ouverts au moment de l’étude. En France comme en Allemagne, où il a également été détecté, ce variant inquiète davantage par sa propagation rapide que par sa létalité. Dans ce contexte, sa circulation rend plus que jamais impératifs le dépistage et le strict respect des mesures de prévention afin d'éviter une surcharge des services de soins.
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