Occitanie, Centre-Val de Loire et Corse

Dispositif OSyS : trois nouvelles régions expérimentent les soins non programmés

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Publié le 22/09/2023
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Convoitée par plusieurs régions, l’expérimentation OSyS qui permet la prise en charge des soins non programmés dans six situations sera étendue à l’Occitanie, la Corse et le Centre-Val de Loire.

C’est officiel. L’expérimentation « Orientation dans le système de soins (OSyS) », lancée au deuxième semestre 2022 en Bretagne, est étendue à trois autres régions : le Centre-Val de Loire, la Corse et l’Occitanie. Comme le précise un arrêté paru aujourd’hui au « Journal officiel », ces régions vont pouvoir mettre en œuvre à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée de deux ans « cette restructuration du parcours de soins et la dispensation pharmaceutique encadrée » déjà éprouvée dans 74 officines bretonnes. À la lueur des retours de l’expérimentation initiale, le cahier des charges a quelque peu été modifié et sera publié prochainement sur le site Internet du ministère de la Santé.

Environ 200 pharmacies vont rejoindre ce dispositif pour prendre en charge ou orienter les patients dans six situations. Plaies simples, piqûres de tiques, brûlures du premier degré, douleurs pharyngées, conjonctivites et cystites font ainsi l’objet d’un protocole reposant sur l’accueil du patient et son questionnement via un outil numérique dédié.
Depuis sa mise en place il y a deux ans, dans 50 puis 74 officines en Bretagne, l’expérimentation OSyS a essaimé. Jusqu’à inspirer les pouvoirs publics dans la prise en charge de la cystite, désormais ouverte à tout le réseau officinal.

La mise en place de cette expérimentation article 51 est conditionnée à un travail en équipe entre pharmaciens et médecins et à une coordination soutenue par les URPS médecins et pharmaciens des régions concernées. Par ailleurs, elle donne lieu à une évaluation scientifique. Ainsi, selon le bilan de l’évaluation en Bretagne, OSyS a permis un gain médical considérable. Sur les quelque 2 500 patients pris en charge dans l’une des 50 pharmacies bretonnes pionnières, 702 patients auraient consulté un médecin en priorité et 90 autres se seraient présentés directement aux urgences hospitalières, s’ils n'avaient eu accès au dispositif.


Source : lequotidiendupharmacien.fr