Le Pfizer est pour l’heure cantonné à la vaccination en centres. Régulièrement sollicité par les syndicats de pharmaciens pour une mise à disposition en ville, le ministère ne bouge pas d’un iota. Cependant, il se pourrait qu’il soit contraint d'assouplir sa position dans les mois à venir. Ne serait-ce que pour faire face à l’émergence de nouvelles problématiques, et pas seulement de nouveaux variants…
Le circuit de ville est en effet le seul canal d’administration permettant à la fois de couvrir l’ensemble du territoire et de répondre en souplesse aux fluctuations de la demande et de l’offre. Aussi, il est difficile de s’imaginer que pour remplir ses ambitieux objectifs d’une population adulte vaccinée à l'automne, le gouvernement ne compte que sur le seul appui des centres de vaccination. De plus, la désaffection de la population pour les vaccins AstraZeneca et Janssen (voir ci-dessus) laisse entrevoir un rapide reflux des produits à adénovirus en ville. Raison de plus pour miser sur le Pfizer/BioNTech dont on prévoit une montée en charge des livraisons : 10,1 millions de doses en mai, 19,8 millions en juin.
Par ailleurs, le Comirnaty dispose d’un atout scientifique déterminant. Selon le Laboratoire BioNTech, le vaccin à ARNm qu’il a développé avec Pfizer est efficace contre les variants actuels du coronavirus. « À ce jour, rien n'indique qu'une adaptation du vaccin actuel de BioNTech contre les principaux variants émergents identifiés soit nécessaire », estime le laboratoire allemand. Néanmoins, en cas de besoin, il pourrait anticiper de possibles réajustements. BioNTech travaille en effet sur « une stratégie complète pour faire face à ces variants si le besoin s'en faisait sentir à l'avenir » et a commencé des tests, en mars dernier, « sur une version modifiée (de son vaccin), spécifique aux variants » au cas où cela serait nécessaire.
Pour BioNTech, « l'objectif de cette étude est d'explorer la voie réglementaire à suivre si le SARS-CoV-2 devait changer suffisamment pour nécessiter une mise à jour du vaccin ». Le laboratoire étudie également la possibilité d'administrer une troisième dose, si celle-ci permet de prolonger l'immunité et offre une meilleure protection contre les variants.
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