« DES ÉVOLUTIONS majeures, des vices cachés et des mauvais réglages. » C’est ainsi que l’IGAS qualifie la réforme du dispositif de formation continue des professionnels de santé qui a abouti à la mise en place du DPC. Elle pointe plusieurs points noirs :
- Un manque de contenu
L’IGAS s’étonne que le contenu de l’obligation de DPC ne fasse l’objet d’aucune définition légale et qu’elle puisse « être satisfaite par un programme de quelques heures, comme par une formation universitaire s’étalant sur plusieurs années ». Philippe Gaertner, vice-président d’Actalians (ancien OPCA-PL) plaide de son côté pour une obligation « pluriannuelle, au lieu d’annuelle ».
- Un budget insuffisant
« Un calcul détaillé du coût du DPC pour les seules professions à la charge de l’organisme de gestion du DPC (OGDPC), soit neuf professions libérales, l’établit à 565 millions d’euros », indique l’IGAS, qui compare ce chiffre aux 155 millions d’euros de ressources actuelles de l’OGDPC. Pour Philippe Gaertner, « le problème numéro un est le financement. Ce serait terrible pour les professionnels de santé si le dispositif s’arrêtait en milieu d’année, faute d’argent ».
- Quatre scénarios
Pour améliorer le dispositif, l’IGAS propose quatre scénarios de réforme : améliorer le dispositif actuel ; garder un OGDPC pilote, mais déléguer la gestion du DPC à d’autres organismes ; recentrer le DPC sur des connaissances critiques ; ou encore supprimer carrément l’obligation de DPC et la remplacer par une obligation déontologique de formation. Philippe Gaertner estime pour sa part que « si on veut garder un certain dynamisme dans un dispositif qui a mis du temps à se mettre en place, il faut arrêter de changer les choses. Il faut réajuster les niveaux d’exigence et prendre les bonnes décisions afin de corriger le tir ».
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine