FIN 2012, l’OCP avait lancé un cycle de soirées-conférences sur le thème de la convention pharmaceutique pour accompagner concrètement ses clients dans la mise en place des entretiens à l’officine. Plus de 4 100 pharmaciens ont ainsi participé à l’une des 53 rencontres organisées à travers toute la France. Fort de ce succès, le répartiteur a décidé de pérenniser ce concept en proposant un deuxième cycle de conférences sur un autre sujet d’actualité qui mobilise, et aussi inquiète, la profession : le développement professionnel continu (DPC).
Les réponses à un sondage, réalisé sur le site OCP Point autour du 20 septembre, montrent que les connaissances des pharmaciens sur ce dispositif désormais obligatoire sont encore bien floues, et qu’ils manquent de clés pour le mettre en œuvre effectivement dans leur officine. Si 83 % des répondants savent qu’il s’agit d’une obligation annuelle, la notion d’évaluation des pratiques professionnelles n’est claire que pour 15 % d’entre eux et plus de 60 % ignorent que les préparateurs sont également concernés. 53 % perçoivent le DPC comme une opportunité pour développer leurs compétences et améliorer leurs pratiques, mais pour 24 % il ne représente qu’une contrainte, et 23 % ne se retrouvent dans aucune de ces réponses… Une chose est sûre, les pharmaciens recherchent une solution pour remplir de manière simple leurs obligations, des informations précises sur le DPC et un accompagnement pour sa mise en place pratique à l’officine.
Un système de formation dynamique.
« Le DPC, nouveau levier de développement pour l’officine. Les clés pour s’y préparer » : l’intitulé des soirées-conférences de l’OCP résume bien leur objectif. Tout d’abord informer sur ce qu’est exactement le DPC et la manière de procéder. Ensuite dédramatiser et rassurer : le dispositif peut paraître complexe mais il ne faut pas s’affoler. Enfin positiver : c’est un « plus » pour l’officine. « On passe d’un système de formation continue statique, passif, à un système dynamique. Avant, le pharmacien se contentait d’augmenter son potentiel de connaissances. Aujourd’hui, il doit devenir acteur de sa formation et de l’amélioration des pratiques au sein de l’officine », explique le Pr Jacques Buxeraud (université de Limoges), apprécié pour ses qualités pédagogiques, et concepteur de ce cycle de conférences. « Chacune de ces soirées-conférences alterne exposés, interviews de personnalités (Ordre, OGDPC, universitaires québécois précurseurs en la matière), séquences vidéo, exemples pratiques, et permet aux pharmaciens de remplir leur obligation annuelle DPC, détaille Christine Meyer, responsable d’OPC Formation. Les pharmaciens s’informent concrètement et, en même temps, valident leur DPC. »
Ces conférences ne constituent que la première étape d’un programme de DPC. Le pharmacien doit ensuite répercuter les informations et les connaissances acquises sur son équipe et, troisième étape, remplir un questionnaire d’autoévaluation sur la façon dont il a mené sa réunion d’équipe, avec l’aide d’une « check-list » mise à disposition par l’OCP.
À entendre Jacques Buxeraud expliquer, avec sa fougue coutumière, comment les pharmaciens doivent s’approprier le DPC pour évoluer dans leur métier et améliorer leurs compétences, les inquiétudes devraient vite être balayées… Il en est sûr, « une fois qu’ils auront oublié que le DPC est une obligation, ils ne pourront plus s’en passer ! »
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