Les universités de Bretagne Occidentale et de Rennes 1 ont mené une vaste enquête* afin de déterminer le profil type du candidat à la PACES.
En 2016, les deux facs ont suivi 955 néo-bacheliers ayant opté pour une PACES afin de comprendre l'attrait puissant pour cette formation malgré la sélectivité du concours. Avant le début d'année universitaire, les auteures ont étudié les déterminants du choix, les conditions dans lesquelles s'effectue l'orientation et les intentions professionnelles des étudiants.
La quasi-totalité des participants à l'étude sont issus d'un bac scientifique. 28 % ont obtenu une mention « très bien », 27 % une mention « bien » et 26 % « assez bien ». Ces lycéens tentés par la PACES sont issus de milieux favorisés : 41 % des sondés ont un père appartenant à la catégorie « cadres, professions intellectuelles supérieures, professions libérales » et un tiers ont une mère de cette même catégorie. Une majorité de lycéens déclarent avoir un proche – parents, frères et sœurs, grands-parents, oncles et tantes ainsi que cousins et cousines – dans le milieu de la santé. Autre résultat : 31 % des sondés ont choisi dès le collège de faire une PACES. 14,1 % ont même déclaré vouloir cette orientation « depuis toujours » et seuls 19,7 % se sont décidés plus tardivement, en terminale.
Les néo-bacheliers ont un optimisme chevillé au corps : huit étudiants PACES sur 10 pensent avoir une chance de réussir du premier coup le concours, tout en connaissant son extrême sélectivité. Finalement, 133 étudiants (sur les 955 sondés) ont été admis à un concours santé dès la première tentative. Tous sont titulaires d'un bac S et les trois quarts ont obtenu une mention très bien au bac (21 % une mention bien). Les auteures notent (parmi les candidats ayant réussi) une « surreprésentation des garçons, des lycéens issus de milieux sociaux favorisés socialement et culturellement ainsi qu'une surreprésentation des lycéens ayant déjà au moins un parent travaillant dans le domaine de la santé ». En revanche, « vouloir faire des études de santé depuis très longtemps n'est pas gage de réussite ». Les bacheliers s'étant décidés sur le tard ont un peu plus souvent été admis…
Avec « le Quotidien du Médecin ».
*Enquête réalisée par Cécile Creac'h et Mariette Blanc. Les questions ont été envoyées par mail. Après trois relances, 955 néobacheliers 2016 ont participé. Une prochaine étude s'intéressera au devenir des doublants qui ont suivi leur deuxième PACES en 2017-2018.
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