LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Les pharmaciens présentent un taux de participation aux formations validantes DPC parmi les meilleurs. Cette situation vous semble-t-elle satisfaisante ?
JÉRÔME PARÉSYS-BARBIER.- Le taux de participation des pharmaciens est bon, mais il reste encore à régler, pour certains, un problème de temps et d’organisation, notamment parce que le contexte économique a poussé les titulaires à resserrer leur équipe. L’une des solutions est de travailler sur un plan de formation, pour bien s’organiser et programmer les thèmes et les dates tout au long de l’année. Les sujets choisis doivent plaire à la personne qui va se former et correspondre au projet d’entreprise. Le meilleur moyen de lever les freins est de réunir l’équipe et d’en parler. Je suis certain que toute officine peut permettre à chaque salarié de se former une, deux ou trois journées par an. Il ne faut pas que les adjoints ne demandent pas de formation par peur d’un refus. Et le titulaire doit se rendre compte que c’est aussi positif pour lui que ses adjoints se forment.
Certains évoquent la possibilité de rendre l’obligation de suivre un DPC triennale. Qu’en pensez-vous ?
Il est bénéfique de faire plusieurs formations par an, et ce n’est pas insurmontable de libérer une personne une journée tous les trois mois par exemple, même si je suis conscient que le problème de temps est une réalité. Les pharmaciens ont envie de se former, ils ont simplement besoin d’une visibilité sur ce qu’ils doivent faire. On l’a vu avec les entretiens pharmaceutiques, ils se sont massivement formés pour l’accompagnement des patients sous AVK, et maintenant pour les patients asthmatiques car ils se servent concrètement de leurs apprentissages.
Quels conseils donnez-vous aux adjoints pour améliorer leur formation ?
Nous aimerions qu’ils avancent sur l’éducation thérapeutique du patient (ETP) car cette nouvelle approche de l’humain va devenir primordiale dans leur métier. Les pharmaciens font bien leur travail et la formation y contribue. La démarche de formation ne doit pas se faire dans un climat de contrainte ou d’hostilité. Si, pour une raison ou une autre, les freins ne peuvent être levés à l’officine, l’adjoint peut toujours se former hors temps de travail. Dernier point qui me tient à cœur : la formation du pharmacien intérimaire. C’est plus compliqué parce qu’il est employé quand on a besoin de lui, donc il est difficile de s’absenter pour se former. Nous avons demandé la prise en charge de leur formation à Actalians et nous incitons les titulaires à s’investir dans sa formation. Cela crée une chaîne d’efficacité puisque la prochaine fois qu’ils l’emploieront, il sera plus efficace. C’est du gagnant-gagnant.
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