L’expérimentation en Moselle de l’administration du vaccin Moderna en ville ayant été concluante, la FSPF demande à généraliser rapidement l’utilisation de ce vaccin à ARN messager à l’ensemble du territoire.
L'ensemble des officines devraient se retrouver à la fin juin avec trois sortes de vaccins dans leur frigo : AstraZeneca, Janssen et enfin Moderna. Une situation qui nécessitera quelques modalités d’organisation, notamment face aux divers choix des patients, mais qui ne seront pas insurmontables. « Il faudra nécessairement prioriser », estime Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui a fait le point ce midi sur l’expérimentation menée la semaine dernière par les pharmaciens et les médecins de Moselle, autorisés à administrer le vaccin Moderna dans un département où le variant sud africain circule davantage que dans d’autres zones du territoire.
Cette expérimentation a démontré que le circuit de ville et la chaîne de distribution étaient tout à fait en mesure de s’adapter à l’utilisation de ce vaccin qui, rappelons-le, est livré congelé aux grossistes-répartiteurs. La FSPF réclame désormais la généralisation rapide de son usage dans les officines, et en priorité dans les pharmacies rurales, éloignées des centres de vaccination. De même, il serait opportun, souligne Philippe Besset, que priorité soit donnée aux régions où le virus circule le plus. Selon lui, d'ici au 10 mai, les grossistes-répartiteurs seront équipés en congélateurs afin d’accueillir ces vaccins. L’étape suivante sera de mettre en place une procédure adaptée à la conservation de ce vaccin. « Il ne faudra pas perdre de vue que le Moderna dispose d’une date de péremption à 30 jours à partir de sa décongélation », rappelle Philippe Besset.
Les pharmaciens devront ainsi étiqueter chaque flacon en fonction de sa date de réception et indiquer scrupuleusement sa date de péremption. Autre contrainte liée aux spécificités de ce vaccin : son temps de transport devra être cumulé entre le trajet du grossiste-répartiteur et celui du médecin généraliste qui viendra le retirer à l’officine, soit respectivement 8 heures et 5 heures maximum. La montée en puissance des livraisons donnera aux pharmaciens le temps nécessaire pour s’approprier ces nouvelles procédures. En effet, au mois de mai, le nombre de doses disponibles chaque semaine n’excédera pas 200 000. L’approvisionnement s’accélérera en revanche en juin avec 600 000 doses par semaine pour atteindre ensuite une cadence de croisière à 2 millions de doses hebdomadaires à partir de l’été.
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