La brigade de lutte contre la cybercriminalité a mis à jour un trafic de faux certificats de vaccination via les réseaux sociaux. Ella a identifié au moins 400 acheteurs qui n’ont pas hésité à débourser entre 350 et 500 euros pour obtenir ce faux certificat parfaitement indétectable. Six personnes ont été interpellées.
Révélée par « Le Monde », l’affaire est inquiétante. Selon le quotidien, « la combine était parfaitement rodée, presque indétectable ». Sur Snapchat, le compte « Médecin incroyable » proposait des certificats de vaccination contre une somme comprise entre 350 et 500 euros. Une agente administrative d’un centre de vaccination de la banlieue lyonnaise se chargeait de réserver 10 à 20 créneaux de vaccination par jour aux acheteurs. Ces derniers ne se présentaient pas au centre de vaccination mais fournissaient les justificatifs nécessaires pour être vaccinés, permettant à l’agente de les enregistrer dans la base de données Vaccins Covid. Elle pouvait alors éditer des certificats « officiels », dotés d’un QR code valable et signés par un médecin. Ces certificats étaient ensuite remis en main propre contre de l’argent liquide, le plus souvent en région parisienne.
Mais un groupe d’enquêtes sous pseudonyme de la brigade de lutte contre la cybercriminalité a découvert la combine, conduisant à l’interpellation de six personnes dans la région de Lyon et dans les départements des Yvelines et du Val-de-Marne. Quatre d’entre elles font partie du réseau de trafiquants, dont deux ont été incarcérées (l’agente administrative du centre de vaccination et le titulaire du compte Snapchat) : trois personnes sont mises en examen pour « atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, faux administratif et détention d'un faux, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs » et la 4e personne pour « blanchiment aggravé et association de malfaiteurs ». Les deux autres personnes, des acheteurs, sont mises en examen pour « usage de faux administratif et détention d'un faux ».
Au total, les enquêteurs ont identifié 400 acheteurs mais ils n’excluent pas que leur nombre soit en fait « deux à trois fois plus important », ont-ils confié au « Monde » et avouent leur inquiétude quant à la circulation de « centaines de personnes (…) sans protection particulière », susceptibles d’en contaminer des centaines d’autres. Les perquisitions ont permis de mettre à jour au moins 25 000 euros en liquide, des attestations de vaccination vierges et déjà tamponnées, des ordinateurs portables, des faux billets, des vêtements et chaussures de luxe, des cachets de médecins et de divers services hospitaliers. Toujours selon « Le Monde », l’une des personnes interpellées est aussi soupçonnée d’un vaste trafic de faux certificats de grossesse, de faux diplômes et de faux tests PCR négatifs (pour pouvoir se déplacer) ou positifs (pour obtenir des arrêts maladie).
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine