Prévus pour débuter le 26 juillet 2024, les Jeux olympiques et paralympiques seront l’occasion de voir les plus grands athlètes de la planète se mesurer les uns aux autres. Comme toujours, la compétition couronnera les plus déterminés, les mieux entraînés… et les plus technophiles. Car l’utilisation d’accessoires et dispositifs médicaux pour atteindre la réussite sportive est toujours d’actualité.
Dernier détournement en date : les appareils de mesure de glucose en continu (CGM) dont les résultats, transmis via Bluetooth à un récepteur, sont utilisés par certains sportifs (qui sont tout sauf diabétiques !) pour ajuster leurs habitudes de sommeil et d’alimentation, mais aussi la durée et l’intensité de leur entraînement avant les épreuves. En effet, soumis à un effort intense, voire dangereux pour leur corps, les athlètes doivent surveiller leur taux de sucre de très près pour éviter hypo et hyperglycémies, qui peuvent entraîner une réduction de leurs performances mais aussi et surtout des problèmes de santé à long terme.
Cette utilisation des GCM semble à première vue surprenante, mais elle est loin d’être limitée à quelques cas isolés. Plusieurs nageurs, marathoniens et athlètes médaillés olympiques utilisent ces appareils au grand jour. Le kenyan Eliud Kipchoge et le néerlandais Abdi Nageeye, deux marathoniens respectivement double médaillé d’or et médaillé d’argent aux JO, sont d’ailleurs officiellement sponsorisés par Abbott, le fabriquant des capteurs Freestyle. Ce dernier commercialise même depuis 2020 un GCM (« Libre Sense ») particulièrement adapté aux besoins des athlètes non-diabétiques.
De là à améliorer leurs performances grâce à ces accessoires ? Les sportifs et entraîneurs, qui ne sont pourtant pas les derniers à exploiter le plus infime avantage, assurent que non. Un avis que ne partage pas l'Union Cycliste Internationale, qui, en 2021 a banni ces appareils « pour garantir le respect des qualités individuelles, l'esprit de compétition et l'équité ». Plus vite, plus haut, plus fort… avec ou sans glucomètre ? A cette question, Pierre de Coubertin ne peut malheureusement plus répondre.
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