L’assurance-maladie s’était déjà félicitée, fin mai, d’une baisse significative de la mention NS (moins de 4 % en février, mars et avril, versus 7,8 % en décembre 2019). En regard, le GERS note une augmentation du taux de pénétration générique de trois points en moyenne chaque mois depuis le début de l’année. Ce taux, compris entre 80,7 % et 80,9 % entre 2017 et 2019, s’affiche entre 83,7 % et 85,3 % de janvier à mai 2020. Cette hausse est visible aussi pour les médicaments à marge thérapeutique étroite, plus difficiles à substituer, sur les cinq premiers mois de l’année.
Mais qu’en est-il en cas d’alignement du prix de certains médicaments d’origine sur le prix du générique ? Selon Patrick Oscar, délégué général du GIE GERS, cette amélioration du taux de pénétration bénéficie « à tous les génériques, quel que soit le type de produit et quelle que soit la stratégie adoptée par les laboratoires ». Pour preuve, le GERS a réalisé un focus sur quatre molécules concernées par l’alignement des prix. Pour ne citer qu’une spécialité, Amlor (amlodipine) 10 mg en gélules, dont l’alignement a été décidé à la mi-janvier, n’a pas amélioré sa part de marché face à ses concurrents génériques. Elle représentait en décembre dernier 5,4 % avant de tomber à 4,7 % en janvier et en février, à 3,5 % en mars, 3,2 % en avril et 3,9 % en mai. Des données à contrôler au fil de l’année. La crise du Covid-19 a en effet retardé l’arrivée des ordonnances répondant aux règles en vigueur au 1er janvier, mais aussi la communication auprès des prescripteurs des laboratoires princeps qui ont choisi d’aligner leurs prix sur celui du générique.
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