Arnaque

Alerte aux sites d'annuaires surtaxés

Publié le 18/02/2019

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Épinglés par les associations de consommateurs et parfois supprimés, les sites d’annuaires surtaxés refleurissent régulièrement sur Internet en changeant de design, mais toujours avec le même objectif : faire croire à l’appelant qu’il « vous » appelle, et lui faire payer « 2,99 euros + le prix de l’appel » pour le faire patienter sur un standard téléphonique qui n’est, bien entendu, pas le vôtre.

annuaires surtaxés
Crédit photo : dr

En 2013 et 2014, plusieurs sites d’« annuaires de pharmacies » ont été jugés illégaux, et ont soit disparu, soit remplacé par un numéro normal le numéro surtaxé censé les joindre.

En revanche, un autre site figure actuellement en bonne place dans les référencements de Google : si vous tapez par exemple « Pharmacie 75001 », parce que vous en cherchez une dans le premier arrondissement de Paris, vous arriverez sur la page de « keskeces » (https://www.keskeces.com/pharmacie/recherche.php), qui va certes vous donner toutes les pharmacies du secteur… mais vous demandera à chaque fois la modique somme de 2,99 euros + le prix de la communication pour vous relier à un central… qui n’est pas celui de la pharmacie. Cerise sur le gâteau, ce coût est plus de deux fois supérieur à celui demandé par les sites équivalents en 2014, mais tout augmente…

Désinscription

Par souci de « légalité », il est néanmoins possible de savoir, avant d’appeler, qu’il existe des alternatives à cet appel payant. Il faut lire pour cela la totalité de la page, ce que ne font sans doute pas les personnes cherchant rapidement un numéro… par ailleurs disponible gratuitement sur les « vrais » annuaires en ligne.

Si vous cherchez directement la Pharmacie du Marché dans une ville donnée, vous l’aurez aux mêmes conditions, avec en prime une vue aérienne Google… qui n’est pas forcément celle de sa rue ou même du quartier. Mais de toute façon, vos patients ne sautent pas en parachute pour venir chez vous.

À l’inverse des « annuaires pharmaciens » publiés autour de 2014, « Keskeces » ratisse très large : une fois que le pigeon, pardon, le patient potentiel y aura trouvé votre officine, il pourra y trouver un médecin, un boulanger, un teinturier ou un fleuriste et même, s’il a dépensé tout son argent à ce petit jeu, l’huissier de justice qui viendra le saisir.

Pour éviter que votre patient se dise un jour que vraiment, la pharmacie est devenue chère, il vous reste un moyen de redorer votre image et son portefeuille : conformément à la loi, il suffit de remplir le formulaire de désinscription du site pour ne plus figurer sur ces listes où vous n’avez d’ailleurs jamais demandé à être inscrit.

Marc Kéting