Le Parlement européen s’est prononcé, mercredi, en faveur de l’utilisation du cannabis médical, mais dans un cadre strictement contrôlé et bien évalué. Il insiste, pour cela, sur le rôle des médecins et pharmaciens, en tant que prescripteurs et distributeurs, et souhaite que ces deux professions soient mieux formées à l’ensemble des aspects scientifiques et thérapeutiques du cannabis médical.
Dans une résolution commune déposée par plusieurs députés issus des principaux groupes qui le composent, le Parlement européen a souligné l’intérêt thérapeutique du cannabis médical pour ses principales indications, notamment les douleurs chroniques, les effets secondaires des chimiothérapies, la spasticité de la sclérose en plaque et certaines formes d’anxiété. Il insiste sur la nécessité de poursuivre les évaluations et études scientifiques, y compris pour définir de nouvelles indications. La députée croate Dubravka Suica demande donc à la Commission européenne d’intégrer des études sur le cannabis médical dans les programmes de recherche médicale soutenus par l’UE. Dans sa réponse, la Commissaire à la Justice et aux Consommateurs, Vera Jourova, s’est déclarée favorable à ce type de recherches, tout en rappelant qu’il importe de lutter contre les dérives et qu’il n’est pas question, par contre, d’ouvrir un débat en Europe sur le cannabis récréatif. Dans tous les cas, poursuit-elle, même si l’Union encourage le cannabis médical, son utilisation dans les États membres reste soumise à l’autorisation de ces derniers.
Plusieurs pays européens autorisent déjà les prescriptions médicales de cannabis, à l’image des Pays-Bas, de l’Italie, de la République tchèque et, depuis 2017, de l’Allemagne.
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