Il y a tout juste une semaine, cinq Chinois ont été interpellés à l’aéroport de Roissy alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre leur pays d’origine. Dans leurs bagages : 75 000 euros et 16 500 dollars en liquide, ainsi qu’un stock de bijoux. Leurs victimes auraient été extorquées alors qu’elles étaient dans un état second. Et pour cause, les cinq malfaiteurs leur auraient fait respirer de la scopolamine sous forme de poudre, également connue sous les noms de souffle du diable ou souffle du dragon. L’utilisation de cette drogue pour voler des personnes dès lors sans défense semble avoir fait son apparition en France cette année. Un usage malheureusement très répandu en Colombie. La molécule était utilisée comme sérum de vérité au cours de la Seconde guerre mondiale. Ses effets ? Intenses hallucinations, amnésie, perte de conscience et surtout suspension du libre arbitre. Et cela à toute petite dose puisqu’un dixième de milligramme suffit. Cet été, deux Chinoises ont été interpellées par la police judiciaire à Paris pour avoir fait respirer de la scopolamine à une dizaine de personnes avant de les détrousser. Après saisie de substances de la pharmacopée chinoise, un troisième suspect a été arrêté, soupçonné d’être le préparateur de la fameuse drogue. Selon les autorités chinoises, ces trois personnes feraient partie d’un vaste gang international dont l’une des spécialités est l’escroquerie par manipulation mentale chimique. L’arrestation conduite vendredi dernier tendrait à confirmer cette idée ; une enquête est ouverte pour « escroquerie en bande organisée ».
La scopolamine est habituellement utilisée dans les coliques hépatiques, les douleurs spasmodiques, le mal des transports, les occlusions intestinales. Elle se présente sous forme de solution injectable ou de patch.
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