Le syndicat MG France l’a annoncé hier sur Twitter : la condition de l’exercice coordonné est levée pour le forfait structure 2023 des médecins. Une demande formulée à plusieurs reprises par les différents professionnels de santé soumis à cette obligation pour toucher certaines ROSP, mais jusque-là toujours rejetée par l’assurance-maladie. Ce qui pousse les syndicats de pharmaciens à remonter au créneau.
Confirmée hier au « Généraliste » par l’assurance-maladie, l’information fait des remous chez tous les professionnels de santé concernés par une rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) conditionnée à l’implication dans un exercice coordonné. En effet, il a été décidé à titre exceptionnel pour l’année 2022, de lever la condition de l’exercice coordonnée pour le forfait structure 2023 des médecins.
Or il s’agit d’une demande récurrente des syndicats de pharmaciens. Interrogé ce matin par « Le Quotidien du pharmacien », le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Pierre-Olivier Variot, rappelle : « On a obtenu un assouplissement pour 2022, on coche la case exercice coordonné dès lors que médecins, infirmiers et pharmaciens se sont réunis quatre fois autour d’un patient au cours de l’année. Le directeur de l’assurance-maladie, Thomas Fatôme, n’était pas pour une levée totale de cette condition et nous opposait le fait que les autres professionnels de santé y étaient également soumis. Mais si ce n’est plus le cas pour certains de ces professionnels, nous allons par conséquent réitérer notre demande, bien évidemment. »
Une demande également formulée, une nouvelle fois, vendredi 6 janvier, par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui insiste sur le fait que « tous les pharmaciens d’officine ne sont pas en mesure d’intégrer un exercice coordonné, qui constitue pourtant un indicateur socle de la ROSP pour le développement du numérique en santé et l’amélioration de l’accès aux soins, à défaut de structures d’exercice coordonné sur leur territoire ». La FSPF appelle l’assurance-maladie à « tenir compte de cette réalité de terrain » et à « ne pas pénaliser les pharmaciens d’officine, pourtant volontaires, qui exercent dans un territoire dépourvu d’une structure d’exercice coordonné ». Dans le même ordre d’idées, elle souhaite « la tenue urgente d’une commission paritaire nationale de l’ACI CPTS » afin de trouver des solutions pour aboutir « à la couverture complète du territoire ».
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