L’irruption de cinq hommes armés dans une pharmacie de garde à Saint-Laurent du Maroni, en Guyane, lundi 12 septembre, relance la question de l’insécurité dont sont victimes les pharmacies en outre-mer comme en métropole. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dénonce l’immobilisme du ministère de l’Intérieur.
Il est 20 h 15 lundi, en Guyane, lorsque 5 individus armés surgissent dans la pharmacie des Vampires, située près du Centre hospitalier de l'ouest guyanais (CHOG). Quatre personnes assurent la garde ce soir-là, dont un pharmacien qui sera directement menacé par les malfaiteurs. Ceux-ci finissent par prendre la fuite, emportant un fond de caisse d’une centaine d’euros et la voiture de l’un des employés de la pharmacie.
Sur place, les représentants de la profession ont immédiatement réagi. L’Ordre des pharmaciens de Guyane, le syndicat des pharmacies de Guyane (FSPF) ainsi que l'URPS des pharmaciens ont condamné « fermement cette nouvelle agression de professionnels de santé dans l’exercice de leur métier au service de la population ». Ils ont ordonné hier la fermeture de toutes les officines de St Laurent et Apatou et demandé la fermeture dès 17 h 00 des autres pharmacies du territoire.
Ce vol à main armée qui s’inscrit dans la longue liste des actes de violences et de malveillances contre les officinaux est le braquage de trop pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Regrettant que le phénomène perdure après une série de cambriolages en Île-de-France durant l'été 2020, Philippe Besset, président de la FSPF, dénonce l’immobilisme des pouvoirs publics. « J’ai alerté à plusieurs reprises le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et je n’ai reçu, à ce jour, aucune réponse. Pas même un accusé de réception. »
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