Selon une étude du cabinet Nielsen, la vente de masques a généré un chiffre d’affaires de 94 millions d’euros en grandes et moyennes surfaces (GMS) au cours des trois premières semaines de mai.
Entre le 4 et le 24 mai, la grande distribution a écoulé pour 94 millions d’euros de masques chirurgicaux et en tissu. Ces chiffres, qui émanent d’une étude du cabinet Nielsen, spécialisé dans la mesure et l’analyse des données des marchés, font écho aux campagnes promotionnelles lancées par les enseignes, autorisées à vendre des masques à partir du 4 mai. Les annonces de plusieurs dirigeants de ces enseignes avaient suscité la colère des pharmaciens, respectueux de la doctrine d’État concernant la distribution des masques. Les Ordres des professions de santé s’en étaient par ailleurs émus dans un communiqué commun.
À noter que les ventes ont connu une plus forte croissance à partir du 11 mai, à la sortie du confinement, avec un volume de ventes de 36 millions d’euros. 57 % de ces achats ont été réalisés en supermarchés (alors que ce type de commerce ne représente que 37 % du chiffre d’affaires de la GMS).
Nielsen, cité par plusieurs médias, relève le caractère inédit de ce nouveau marché : « Rarement de nouvelles catégories de produits suscitent des achats aussi significatifs. Avec 94 millions d’euros en trois semaines, l’ensemble des masques (chirurgicaux et en tissu) a généré pour les magasins un chiffre d’affaires supérieur à d’importantes catégories de produits, comme le beurre, les œufs ou encore les lessives. » Le cabinet précise que masques chirurgicaux et en tissu ont fait croître de 16 % la vente des produits de grande consommation au cours de ces trois semaines de mai, et même de 22 % au cours de la première semaine. Une autre étude, réalisée par Nielsen, du 7 au 11 mai, révélait que 36 % des Français avaient fait l’acquisition de masques au cours de cette période. 8 % de ces achats avaient été réalisés en pharmacie, 6 % en supermarchés, 5 % en e-commerce, 4 % en hypermarchés et 2 % en parapharmacie.
Cependant, les marges réalisées par la GMS sur ces produits devraient rester minimes, les enseignes ayant centré leur communication publicitaire sur le « prix coûtant ». Les masques ont en effet été essentiellement utilisés comme des produits d’appels, une méthode contre laquelle s’étaient insurgés les syndicats de pharmaciens.
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