Après 2,3 millions de doses distribuées la semaine dernière, les rouages de la campagne vaccinale risquent à nouveau de se gripper, faute de livraisons suffisantes. Les doses d'AstraZeneca commandées entre le 5 et le 7 avril ont été rééchelonnées à raison de 250 000 doses la semaine dernière et de 450 000 autres cette semaine. Par ailleurs, le laboratoire a d’ores et déjà fait savoir que 900 000 doses de moins que prévu seraient fournies à fin juin, soit 14,5 millions sur l’ensemble du premier semestre.
C’est sans compter sur l’inconnu qui pèse sur l’avenir du vaccin Janssen dont 8,1 millions de doses étaient attendues d’ici à fin juin. Le laboratoire a en effet fait savoir le 13 avril qu'il retarderait le déploiement de ses livraisons en Europe. Dans l'immédiat, cependant, aucun changement ne devrait intervenir, 200 000 doses ont été acheminées la semaine dernières vers les officines à destination des acteurs de ville.
Dans ce contexte, les vaccins à ARN messager, Pfizer/BioNTech et Moderna, restent donc les piliers les plus sûrs de la campagne vaccinale. Parmi les 69,8 millions de doses de vaccins qui devraient être livrées à la France au 30 juin, 68 % seront fournies par ces deux laboratoires. On comprend dès lors combien la stratégie vaccinale française se construit désormais autour de ces deux vaccins. Depuis le 16 avril, toute personne de plus de 60 ans est éligible à la vaccination, quel que soit le vaccin choisi. Si un ARN messager est retenu, le rappel sera effectué à 42 jours (au lieu de 28 jours précédemment). Cette extension, validée scientifiquement, doit notamment dégager un laps de temps pour permettre la primo injection de 1,8 million de personnes supplémentaires. Mais surtout ce délai est nécessaire pour vacciner les quelque 500 000 personnes de moins de 55 ans qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca. En effet, la Haute Autorité de santé, dans un avis rendu le 9 avril, préconise pour ces populations non plus un rappel avec ce même vaccin, mais avec un produit à ARN messager, Pfizer/BioNTech ou Moderna. La montée en puissance progressive de ce dernier dans le circuit de ville (voir page 4) devrait permettre de faire face – en partie - à cette nouvelle prise en charge. En juin, 100 000 doses seront livrées chaque semaine en ville.
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