Comme d'autres acteurs de la chaîne du médicament, et plus particulièrement les pharmacies, les grossistes-répartiteurs subissent la hausse des coûts provoquée par l'inflation.
À la veille d’une nouvelle campagne de vaccination, le secteur de la répartition ne relâche pas son engagement dans la lutte contre le Covid. Mais alors qu’ils s’apprêtent à livrer 100 000 flacons de chacun des deux vaccins bivalents dans les prochaines semaines, les grossistes-répartiteurs font les comptes. À la fin de l’année, l’inflation aura creusé un gouffre financier de 43 millions d’euros au sein de la répartition pharmaceutique.
Or, contrairement à d’autres secteurs d’activité, les grossistes-répartiteurs, tout comme les officinaux, ne peuvent répercuter sur les prix des médicaments remboursables la hausse des prix de l’énergie et des charges d’exploitations. Marges réglementées obligent. Certes, les grossistes-répartiteurs ne nient pas avoir été écoutés au cours de l'année écoulée. Ils ont ainsi pu bénéficier d'une amélioration de leur marge, d'une réduction du taux de la taxe sur les ventes en gros, dite taxe ACOSS (Agence centrale des organismes de la Sécurité sociale) et enfin d'une rémunération additionnelle sur les produits de la chaîne du froid par le biais d’un forfait à la boîte. Mais le répit a été de courte durée. « On ne pouvait anticiper, il y a un an, le poids de l'inflation sur nos comptes de résultat », admet Hubert Olivier, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP). Après avoir été reçus par le cabinet de François Braun, ministre de la Santé et par la direction générale des entreprises (DGE) auprès du ministère de l'Économie et des Finances, les représentants des grossistes-répartiteurs multiplient les contacts auprès des pouvoirs publics et devraient rencontrer prochainement la direction de la Sécurité sociale (DSS).
La solution préconisée par la répartition pourrait prendre la forme d'un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 qui acterait une baisse de la taxe ACOSS. Un impôt sur la production jugé inadéquat dans la situation actuelle, car il s'applique au chiffre d'affaires et ne tient pas compte, par conséquent, des fluctuations de la rentabilité.
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