Elu ce matin à l’unanimité, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset, représente désormais dix professions de santé constituées en intersyndicale, Les Libéraux de santé (LDS).
L'intersyndicale regroupant les dix principaux syndicats représentatifs de professionnels de santé libéraux* vient de se doter d'un nouveau président. Philippe Besset, déjà à la tête de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a été appelé aujourd’hui à succéder à Sébastien Guérard, président de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR). Ce dernier vient de prendre la tête de l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS). L'élection d'un pharmacien à quelques mois de l'ouverture des négociations conventionnelles avec l'assurance-maladie donne une visibilité supplémentaire à la profession. Mais Philippe Besset compte bien faire la part des choses.
« L’un des points clés de notre projet interprofessionnel passe par la réussite des projets monoprofessionnels. En 2023, nous avons réussi à signer 8 contrats avec l’assurance-maladie qui sont satisfaisants en période d’inflation. Nous serons en soutien de la négociation des médecins. Les Français ont besoin d’avoir une médecine libérale de proximité, qui ait les moyens de prendre en charge les patients. C’est une condition sine qua non car si cette négociation n’aboutit pas, il n’y a aucune chance que les médecins soient au rendez-vous du partage des compétences, de l’entrée dans la coordination, d’une volonté de travailler avec l’hôpital (…) Les Libéraux de santé soutiendront évidemment la CSMF dans son action visant à regrouper l’ensemble des médecins et à arriver à une signature conventionnelle. »
Cette élection s’est déroulée le même jour que l’événement de rentrée des LDS, une journée consacrée au thème « Repenser le pacte conventionnel pour garantir le pacte social de l'accès aux soins ». Et qui, à travers la participation du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, et de la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, démontre la forte dynamique d’une intersyndicale fondée il y a seulement deux ans. D’une part, comme l’a souligné Aurélien Rousseau, « si la dynamique conventionnelle échoue, il revient au Parlement de trancher, avec moins de proximité et moins d'agilité, contrairement au système conventionnel qui permet de consulter et de se concerter ». D'autre part, a poursuivi le ministre, si l'on veut sauver les hôpitaux et le système de santé dans sa globalité, cela se jouera « au domicile du patient, au cabinet du professionnel de santé, et dans l'exercice de la prévention ».
Qui mieux que des syndicats historiques, dotés de maturité et de l'expérience, peut s'inscrire dans une dynamique conventionnelle et constituer le socle de négociations en vue d'accords conventionnels interprofessionnels (ACI) ? « Le travail pour renforcer la coopération pluriprofessionnelle est nécessaire mais aussi vital », a insisté le ministre, avant de reconnaître : « En quelques mois, les choses ont bougé très vite. On n'aurait jamais pu s'imaginer il y a un an, la mise en place des protocoles angine et cystite. » Et de se féliciter qu'une femme, à minuit, puisse se voir délivrer du Monuril directement par son pharmacien.
* CDF (chirurgiens-dentistes), CSMF (médecins), FFMKR (kinésithérapeutes), FNI (infirmiers), FNO (orthophonistes), FNP (podologues), FSPF (pharmaciens), SDA (audioprothésistes), SDBio (biologistes) et SNAO (orthoptistes).
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