Le 10 janvier, l’assurance-maladie a ouvert sur le téléservice « declare.ameli » la possibilité pour les personnes présentant des symptômes de Covid-19 et ne pouvant télétravailler d’obtenir un arrêt de travail dérogatoire pour un isolement immédiat, sans délai de carence jusqu’à l’obtention du résultat de leur test.
Au total, depuis son lancement il y a 3 semaines, 3 000 demandes par jour, en moyenne, ont été effectuées. « Ces données, stables depuis le lancement du service, montrent à la fois que ce dernier répond à un vrai besoin, mais également que son utilisation demeure appropriée et légitime », se félicite l’assurance-maladie.
La durée moyenne de ces arrêts est de 1,9 jour, ce qui est cohérent avec la diminution observée des délais de rendu des résultats des tests RT-PCR (93 % sont rendus en moins de 24 heures). Les demandes émanent à 68 % de salariés du privé, à 16 % d’agents de la fonction publique et à 6 % de professionnels de santé. Ces derniers jours, un peu plus de 30 % des personnes ayant fait une demande ont eu un résultat de test positif au Covid-19 : « Ce résultat, très nettement supérieur au taux de positivité global en France, qui s’élève à 6,79 %, témoigne de ce que ce téléservice est bien utilisé par des assurés dont l’état laisse présumer une contamination, et témoigne donc de son utilité », déclare la CNAM.
Toutefois, cette dernière effectue des contrôles afin d’éviter toute utilisation abusive. « Avant de procéder au versement des indemnités journalières, sont ainsi vérifiées la réalisation effective d’un test et la présence de symptômes caractéristiques duCovid-19. Sans réalisation d’un test, les indemnités journalières ne sont pas versées », explique l’assurance-maladie. Les caisses vérifient également les réitérations excessives de demandes émanant des mêmes assurés. Cent dossiers ont été contrôlés en moyenne chaque jour par le service médical. Pour les contrôles déjà arrivés à leur terme, moins de 2 % des assurés ne remplissaient pas les critères d’indemnisation.
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