L'expérimentation du cannabis thérapeutique dans cinq indications doit commencer en septembre prochain. Mais déjà, les centres spécialisés sont submergés par les demandes de patients se portant volontaires qui pourraient bien dépasser les 3 000 places disponibles.
La semaine dernière, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publiait un point d'information sur les « conditions de l'expérimentation » du cannabis thérapeutique, dont le début est prévu pour septembre prochain. Une expérimentation fort attendue puisque l'engouement des patients est palpable. « Cela fait quatre mois que nous travaillons sur ce sujet, et les centres spécialisés sont submergés de demandes de patients », indique au « Quotidien du Médecin » Nathalie Richard, directrice générale adjointe en charge des médicaments en neurologie, psychiatrie, anesthésie, antalgie, ophtalmologie, stupéfiants, psychotropes et médicaments des addictions à l'ANSM. Elle ajoute : « On est en train de finaliser la répartition des places disponibles entre les différentes spécialités. Nous collaborons avec les sociétés savantes pour voir combien de centres volontaires participeront dans chaque indication. Nous visons à obtenir une bonne répartition géographique. »
Le cahier des charges prévoit que tous les professionnels de santé souhaitant participer devront avoir suivi une formation qui pourra être réalisée en e-learning. Les pharmaciens devront conserver le cannabis thérapeutique dans une armoire qui ferme à clé et devront renseigner le registre national de suivi comme les autres soignants. Si la dispensation se fera d'abord à l'hôpital, elle pourra être réalisée en ville dès que le patient sera stabilisé. Dans ce cadre, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset, note que « les pharmaciens sont prêts à s’engager aux côtés de l’ANSM et demandent la mise en place d’un entretien pharmaceutique associé à la dispensation du cannabis thérapeutique ».
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